Un père de famille de 37 ans demandait la fin de sa détention provisoire en attendant son procès, fixé au 18 décembre prochain, mercredi 4 décembre au tribunal correctionnel de Nanterre. En juillet dernier, il était retourné dans son pays d’origine, en Algérie avec ses deux enfants. Mais l’homme est au cœur d’une instance de divorce très complexe, et la justice française a donné la garde des enfants à son ex-compagne.

« Le fait est que vous êtes parti en Algérie avec ses enfants, et sans son accord », le réprimande la présidente de séance. En instance de divorce en France, la séparation d’avec son ex-compagne est entérinée de l’autre côté de la Méditerranée. Dans l’Hexagone par contre, beaucoup reste encore à faire et dans cet imbroglio juridique, la mère de famille a obtenu la garde des enfants.

« Il n’a pas de casier judiciaire », plaide l’avocate de l’homme, qui vit très mal la détention. « Ce n’est pas connu pour être agréable, rétorque la magistrate au Nanterrien. Heureusement, ou malheureusement. » La procureure se montre sévère et craint « une réitération des faits », bien que les enfants et la mère habitent à Marseille. La demande de libération du père est finalement rejetée.

RAPPEL :
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE