Un jeune homme a été condamné à une amende avec sursis par le tribunal de Nanterre, mardi 26 novembre. Le 3 juillet dernier, il avait été interpellé à la suite d’un regroupement violent contre des policiers à Colombes. Alors que les forces de l’ordre, deux hommes et une femme, effectuaient un contrôle, un petit groupe de jeunes les a pris à partie.

Des jets de pierres ont endommagé leur voiture. Le jeune homme quant à lui a été vu une pierre à la main, il a cependant assuré ne pas l’avoir lancée. Aussi, à l’audience, l’étudiant a expliqué qu’il avait tenté de calmer les jeunes gens autour de lui, en vain. Le prévenu au casier judiciaire vide a été condamné à une peine symbolique.

« J’essayais de calmer les jeunes au début », se défend le jeune homme qui comparait libre au Tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre, mardi 26 novembre. Pourtant, et la présidente le lui fait remarquer, il est filmé une pierre à la main lors de cet après-midi du 3 juillet à Colombes. Un groupe de jeunes s’en prenait alors à trois policiers. « Quand on a rien à se reprocher, est-ce qu’on court comme un lapin pour échapper à la police ? », lui assène de son côté la procureure.

Il est en effet arrêté peu après avoir pris la fuite. « J’ai mal réagi. Je me suis fait gazer. J’ai pris une pierre par esprit de vengeance, concède-t-il. Je l’ai balancée par terre quand les policiers nous ont encerclé et je me suis enfui. ». Son avocat abonde en ce sens, « la caméra ne permet pas de voir le jet de pierre ». Lors de cette rixe, la voiture des forces de l’ordre est abîmée et le jeune de 19 ans est le seul interpellé.

L’étudiant en journalisme dans une école parisienne est inconnu des services de police. « Il a de bonnes notes », assure son avocat qui ajoute qu’il fait de l’aide aux devoirs pour des élèves de primaire pour payer ses études. « Il affirme bien que son intention était de jeter la pierre sur le véhicule », lui fait tout de même remarquer la procureure, qui requiert une peine de six mois de prison avec sursis et un travail d’intérêt général de 105 heures.

L’avocat demande qu’il soit relaxé pour le jet de pierre. « Il me semble qu’une peine symbolique est amplement suffisante », ajoute-t-il de la participation au rassemblement. Finalement, l’avocat est entendu. Le prévenu est condamné à 1 500 euros d’amende avec sursis. Les faits ne seront pas inscrits à son casier judiciaire pour qu’il puisse continuer à travailler auprès d’enfants pour financer ses études.

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE