Un cambrioleur arrêté après un vol dans un appartement de Clichy-la-Garenne a été condamné à une interdiction définitive de territoire en plus d’une peine de prison ferme, mercredi 13 novembre. Face au tribunal correctionnel de Nanterre, le jeune homme d’origine égyptienne a reconnu les faits commis avec un complice le 8 mars dernier.

« La prochaine fois, vous irez voler ailleurs qu’en France », lâche la présidente de séance au prévenu à l’issue du verdict. Cet Egyptien de 26 ans, illégalement dans le pays depuis quatre ans, vient d’être condamné à une peine de prison ferme et une interdiction définitive de territoire. Le 8 mars dernier, il avait cambriolé dans l’appartement d’un Clichois l’équivalent de 748 euros dont une montre, des vêtements et un ordinateur.

S’il n’est pas poursuivi pour vol en réunion, une circonstance aggravante en droit français, le jeune homme explique qu’il n’était pas seul lors du cambriolage. « Mon copain a travaillé pour le propriétaire et il ne l’a pas payé, assure-t-il avec l’aide d’une interprète. Il a décidé d’entrer chez lui pour reprendre son argent. »

« Pourquoi avait-il besoin de vous ? », s’étonne la présidente de séance. Le prévenu ne répond pas à la question, ce qui agace la magistrate. « Il ne faut pas prendre le tribunal pour des imbéciles », lui lance-t-elle alors que l’avocate de la défense tente de défendre son client. « J’étais là, mais j’étais pas là, et j’ai rien fait, mais j’ai fait, ça va », souffle la présidente particulièrement irritée.

« Il a au moins le mérite d’assumer les faits », martèle l’avocate qui peine à le défendre, malgré son casier vierge. Une autre affaire de cambriolage, pas encore instruite, vient s’ajouter au « tableau assez désespérant », estime le procureur qui requiert six à neuf mois de prison. Illégalement en France depuis plusieurs années, le jeune homme explique qu’il « aime ce pays ».

« On ne va pas dans un pays parce qu’on a envie d’y aller », le réprimande la magistrate. Le jeune cambrioleur, déjà incarcéré en détention provisoire à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) pour une autre affaire de vol, est finalement condamné à cinq mois de prison ferme et une interdiction définitive de se trouver sur le sol français. Il devrait donc être expulsé après avoir purgé sa peine.

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE