La tension ne redescend pas à l’université Paris Nanterre, l’organisation d’une Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) lundi 7 octobre a même mis le feu aux poudres. Certains membres des syndicats étudiants ont en effet assuré ne pas avoir été conviés à cette réunion alors même qu’ils en sont partie prenante. Une bousculade a en plus eu lieu alors qu’ils tentaient de bloquer l’accès à la réunion.

Disant avoir été « violentés » par les services de sécurité de l’établissement alors qu’ils tentaient de bloquer l’accès à la CFVU, des syndicalistes ont publié la vidéo attestant d’une… bousculade. Celle-ci a été détournée par des internautes, qui ont quelque peu moqué la grandiloquence des étudiants n’ayant pu entrer. Si la vidéo atteste bien de cris et de tensions, elle montre surtout le personnel de sécurité repousser les contestataires.

À l’origine de l’épisode figure l’absence des représentants jugés les plus virulents des syndicats étudiants, notamment ceux s’étant mobilisés sur la question des étudiants sans affectation. Selon l’Union nationale des étudiants de France (Unef) sur Twitter, « au moins six élu-e-s étudiant-e-s, et principalement des soutiens de la mobilisation des sans facs » n’avaient pas pu être présents car pas informés.

Les syndicats étudiants ont donc riposté sur les réseaux sociaux, obligeant le président de l’université, Jean-François Balaudé, à répondre en personne. « Faut-il le préciser? Comme pour toute réunion de conseil, l’ensemble des membres a bien sûr été convoqué. Nous ne pouvons garantir que les envois, pas les réceptions », écrivait ainsi le président de Paris Nanterre. Qualifiée de « pirouette » par certains internautes, la réponse de Jean-François Balaudé n’a pas fait l’unanimité et a parfois été moquée, elle aussi.

Lors de cette commission extraordinaire qui s’est donc tenue en soirée, les membres présents ont fortement condamné l’occupation d’un bâtiment administratif de l’université. Celle-ci est survenue quelques jours plus tôt, elle était menée par des membres d’organisations syndicales et politiques de gauche comme d’extrême-gauche.

La CFVU a ainsi indiqué qu’en cas d’une « nouvelle tentative d’occupation des locaux […], toutes les mesures soient prises pour que l’établissement puisse retrouver une situation de travail normale ». Dans la motion votée, la CFVU « demande que toutes les mesures disciplinaires ou judiciaires soient prises à l’encontre des étudiants impliqués dans [les] violences. »