Trois jeunes courbevoisiens soupçonnés de multiples cambriolages commis de août à septembre devront attendre leur procès en prison. Le Tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre en a décidé ainsi mercredi 25 septembre alors qu’ils comparaissaient immédiatement, et ce malgré les protestations des avocats défendant leurs clients suspectés d’une dizaine de cambriolages dans des quartiers chics de Neuilly-sur-Seine et Paris.

Les deux avocats présents ont dénoncé tour à tour le fait que l’audience soit reportée d’office au 31 octobre prochain, l’heure de comparution était trop tardive pour permettre au tribunal de juger le dossier, très dense. « Quand on juge les gens, il faut le faire avec dignité », s’emporte l’avocat de deux des prévenus, âgés de 22 et 28 ans et récidivistes.

« Sous prétexte qu’il est renvoyé d’office, il devrait rester en prison ? », enchaîne l’avocate du troisième jeune homme, qui a déjà 14 condamnations à son actif. Mais ils présentent un « risque important de récidive » pour la procureure. Même les « contrôles judiciaires extrêmement stricts » demandés par les avocats sont ignorés par le tribunal qui leur préfère la détention provisoire.

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

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