Chaufferie de la Défense : le parquet demande un procès

L’affaire de la chaufferie de la Défense, portant sur des suspicions de corruption et abus de bien social remontant à 2001, a donné lieu à une requête du parquet pour un renvoi en correctionnelle.

« Depuis 2001, la justice enquête sur les conditions d’attribution d’un gigantesque marché de plusieurs centaines de millions d’euros, celui du chauffage et de la climatisation » de la Défense, résume l’AFP. Cette dernière a en effet récemment révélé que le parquet avait requis, le 2 août, le renvoi en correctionnelle de cinq responsables de sociétés impliqués à l’époque, pour corruption et abus de bien social, entre autres. Ceux-ci démentent les charges qui pèsent contre eux.

« Dans ce dossier, la justice soupçonne un trio d’entrepreneurs d’avoir faussé le marché pour assurer son attribution à Enertherm, dont les actionnaires étaient en réalité les mêmes que ceux de la Climadef, l’ancien concessionnaire », expose l’agence du groupement d’entreprises qui gère depuis lors cet équipement alimentant en chaud comme en froid le quartier d’affaires.

Le principal responsable politique mis en cause dans cette affaire, l’ancien sénateur-maire de Puteaux Charles Ceccaldi-Reynaud, est cependant décédé en juillet dernier. Face aux enquêteurs, il avait accusé sa fille et actuelle maire de la commune, entendue comme témoin assistée « mais aucune charge n’a été retenue », précise l’AFP.