Dans le cadre du début d’expérimentation sur l’Ouest du réseau RER, l’Atelier en gare de la RATP était installé devant la gare de Nanterre-Ville le jeudi 12 septembre dernier. Changement de chambre à air, révision complète ou changement de patin, les usagers ayant réservé sur internet ou se présentant sur place n’avaient qu’à déposer leurs montures le matin, régler la commande et récupérer leur vélo le soir en rentrant du travail.

Déjà largement expérimenté et mis en place dans 10 gares à Paris et dans l’Est francilien, ces solutions de réparation ont pour certaines été pérennisées car suffisamment plébiscitées, d’autres ont été fermées faute de demande des usagers des transports en commun. « Les ateliers qui tournent bien sont ceux qui reçoivent 15 vélos dans la journée », analyse Philippe Leclerc, co-fondateur de la jeune pousse Ridy, l’une des deux entreprises mandatées par la RATP dans le cadre de ce dispositif.

« Six gares ont donc été maintenues pour cette rentrée et nous expérimentons le dispositif sur la gare de Nanterre-Ville à l’aide de trois dates en septembre », détaille-t-il. Le parvis de la gare accueillera de nouveau l’atelier les mardi 24 et jeudi 26 septembre prochains. « Le bilan pour cette première journée à Nanterre est assez positif, estime avec un peu de graisse sur le nez Philippe Leclerc. J’ai réceptionné 13 vélos pour les réviser. »

Pour une révision, il faut compter 35 euros, tandis qu’un changement de chambre à air sera de 12 euros. Le service se veut complet à l’aide de ventes d’accessoires, mais également d’une batterie d’entretiens réalisables sur les vélos à assistance électrique. « À terme, l’objectif pour Nanterre-ville serait de créer une habitude en étant là de manière régulière deux ou trois dates par mois », espère le co-fondateur de Ridy.

« C’est pratique, simple, le service est pas cher et puis il est bien sympathique », décrit Mourad, 40 ans et plutôt satisfait, en réglant Philippe pour l’entretien de son vélo. Les deux discutent des réparations à venir pour la monture utilisée par le Nanterrien afin d’accompagner ses enfants à l’école avant de partir au travail.

Marilyne, 43 ans, est elle aussi contente du service. Au courant par le bouche-à-oreille, elle a réservé jeudi 12 septembre pour une révision. « Je l’ai déposé ce matin, et je suis partie l’esprit tranquille au travail, affirme-t-elle. Une fois l’entretien terminé, le réparateur m’a envoyé un texto pour me prévenir que le vélo était prêt avec une photo de son emplacement sur le garage à vélo devant la gare. C’est top, je reviendrai. »

Lancé en novembre 2017 dans les gares de Joinville-le-Pont (RER A, Ndlr) et Bourg-la-Reine (RER B, Ndlr), l’Atelier en gare a été expérimenté pendant plus d’un an avant d’être étendu par la RATP en avril 2019. La régie ferme Bourg-la-Reine, et ouvre dans neuf gares supplémentaires. Deux ateliers se situent sur des stations de métros, à la station Denfert-Rochereau comme à Saint-Denis université.

Sept nouveaux ateliers ont été déployés du côté Est des lignes du RER A, dans le Val-de-Marne et en Seine-et-Marne. En sus de Joinville-le-Pont, les fanatiques du vélotaf pouvaient alors bénéficier de ce service plusieurs fois par mois dans les gares de La Varenne-Chennevières, Champigny, Bry-sur-Marne, Noisy-le-Grand-mont d’Est, Neuilly-Plaisance, Saint-Maur-Créteil, et Boissy-Saint-Léger.

Six mois plus tard, le réseau s’est à nouveau métamorphosé, avec le maintien de l’atelier dans six gares ayant une forte demande : Bry-sur-Marne, Champigny, Joinville-le-Pont, La Varenne-Chennevières, Neuilly plaisance et Saint-Maur-Créteil.
En revanche, Boissy-Saint-Léger, Noisy-le-Grand-mont d’Est, Saint-Denis université et Denfert-Rochereau ne sont plus dans le dispositif.

L’atelier en gare comble un vide à Nanterre-ville

Il y a plusieurs mois, un magasin de réparations et d’entretiens de vélos a fermé ses portes sur le parvis de la gare de Nanterre-ville. « Il ne pouvait pas rester suite à un changement de propriétaires des locaux, raconte Mourad, un usager nanterrien croisé le jeudi 12 septembre lors du premier Atelier en gare. Le loyer avait ensuite fortement augmenté, donc ils sont partis. »

Il voit donc d’un très bon œil ce service de réparation, comme les autres cyclistes nanterriens cherchant l’entretien régulier de leur monture. Maryline, elle, est contente de la venue du dispositif. « L’Atelier en gare est pas cher, estime-t-elle. Mon vélo dépérissait, mais désormais avec l’Atelier en gare mon vélo sera parfaitement entretenu à un prix raisonnable. »