Un trentenaire a été condamné à de la prison avec sursis mercredi 11 septembre au tribunal de Nanterre. Il était accusé d’avoir incendié des scooters, deux voitures et une moto dans la rue du Moulin des bruyères à Courbevoie, dans la nuit du 13 juin dernier. Il a été interpellé au moment des faits alors qu’il était à quelques minutes de là en train de poursuivre son oeuvre.

Au total, deux scooters, une moto et deux voitures ont été vandalisés. Un lampadaire et un Vélib’ ont aussi été endommagés. L’incendiaire a finalement été interpellé alors qu’il était rue de la Sablière à Asnières-sur-Seine, accroupi face à une moto « un briquet chaud » à la main. Les policiers ont remarqué les traces de suie sur ses mains, et l’ont immédiatement arrêté.

Au Tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre, il comparait libre et évoque les circonstances des faits : « J’avais bu, je ne sais pas pourquoi j’ai fait cette chose. Je venais de me disputer avec des mecs dans la rue. » Sous contrôle judiciaire depuis son arrestation, il a consulté un psychologue à deux reprises. « Ça m’aide », explique-t-il.

« J’ai une petite fille bébé qui est morte récemment », poursuit-il en évoquant la mort de son enfant de trois mois victime d’un syndrome de mort subite du nourrisson. « Je me suis mis à boire quatre mois après l’enterrement », indique le père de famille avant d’assurer que cette période est derrière lui, ce que prouveraient ses récents examens. « J’ai pété les plombs », constate-t-il avant de s’excuser auprès des victimes de ses actes qualifiés de « particulièrement graves » par le procureur.

« La mort d’un enfant n’est pas anodine et peut expliquer les faits, mais elle ne peut pas les excuser », poursuit le magistrat. La présidente de séance elle, souligne que le psychiatre qui a examiné le prévenu n’a diagnostiqué « aucun trouble ». Elle poursuit en constatant qu’il est pourtant « visiblement en dépression ».

Expliquant qu’il fume du cannabis pour s’endormir depuis le drame qu’il a vécu, il se voit faire remarquer que d’autres moyens légaux peuvent pallier ses insomnies. « Le sommeil, ça ne se trouve pas avec un dealer de la cité Pablo Picasso, lui lance la présidente. Ça se traite avec un médecin. » Le prévenu assure de son côté qu’il continuera à voir un psychologue.

Ses seuls antécédents, une condamnation pour usage de stupéfiants et deux pour conduite sans permis, remontent à plusieurs années. Le drame qu’il vient de vivre joue aussi visiblement en sa faveur. Il est finalement condamné à un an avec sursis. Il devra également verser plus de 13 000 euros d’indemnités aux victimes.

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.