La Commission de district de l’arbitrage (CDA) et la Ligue de football du 92 ont annoncé l’instauration d’une amende en cas d’absences injustifiées ou de retards des arbitres cette saison.
La grand-messe annuelle du corps arbitral de football des Hauts-de-Seine avait lieu dans un amphithéâtre de l’université de Nanterre, vendredi 6 septembre. Au programme, distribution des maillots d’échauffement aux arbitres, explications des nouvelles règles de jeu… et l’instauration de sanction financière pour les arbitres ne respectant pas la procédure.
« Maintenant, c’est tolérance zéro pour les retards, les absences injustifiées et l’envoi des rapports », assène Fabrice Bordet, premier vice-président du Commission de district de l’arbitrage (CDA). Devant plus de 120 arbitres et assistants qui régiront les matchs des Hauts-de-Seine et de l’Ouest de Paris pour la saison 2019-2020, les membres de la commission ont haussé le ton.
L’indiscipline de l’année précédente aurait poussé les instances à aller au-delà des sanctions disciplinaires habituelles : interdictions d’arbitrer, voire exclusions temporaires ou définitives. Désormais, une absence non excusée, un retard injustifié ou des rapports de matchs non rendus auront pour conséquence une amende. En France, ces sanctions semblent plutôt rares (le district du Jura est l’un de ceux qui en ont mis en place, Ndlr).
Celles-ci seront de 15 euros par retard à partir du second injustifié, et de 40 euros dès la deuxième absence injustifiée comme pour les suivantes. Un coup sévère au porte-monnaie pour les arbitres du district, lesquels gagnent entre 66 euros et 76 euros par match arbitré. « À la CDA, nous sommes bénévoles et on en a marre de gérer les absences et retards de dernière minute, assume Fabrice Bordet. Sans oublier les rapports infâmes qui nous sont envoyés. Maintenant, on sanctionne. »
L’annonce ne fait pas vraiment l’unanimité dans les rangs des arbitres, et des huées ont grondé depuis les rangs de l’amphithéâtre. Karim, arbitre dans les Hauts-de-Seine depuis maintenant quatre ans, estime que l’amende « est chère, 40 euros d’amende, ça fait très mal ! ». Lui regrette la mise en place de ces sanctions : « Personnellement, je n’ai jamais vécu de match avec des arbitres absents ou en retard, je trouve ça sévère. »
De nouvelles règles pour plus de temps de jeu effectif
Lors de la réunion du corps arbitral du district des Hauts-de-Seine, le 6 septembre dernier à Nanterre, les évolutions des règles ont été passées au crible. L’évolution de ces dernières a pour objectif d’augmenter le temps de jeu effectif pendant les matchs, afin de rendre le football plus attractif et plus simple.
Désormais, le joueur remplacé devra sortir par le côté le plus proche de lui, a contrario des années précédentes durant lesquelles le changement s’opérait forcément sur la ligne médiane. Autre nouveauté, le jeu sera systématiquement arrêté si le ballon touche l’arbitre, ruinant une occasion ou en créant une. Un autre point important pour le football en district, les règles de la balle à terre ont été modifiées. Celle-ci sera au profit du dernier joueur qui a touché le ballon et l’ensemble des autres joueurs devront être à 4 m du ballon.
Enfin, l’éternel débat n’aura plus lieu désormais concernant les mains. Qu’elle soit volontaire ou non, elle sera sanctionnée. A l’attaque, si la main involontaire avantage le joueur, l’arbitre sifflera. Pour le défenseur la sanction tombera s’il commet sa main involontaire dans une position non-naturelle, c’est-à-dire bras levés au-dessus des épaules.
