Ils estiment trop importante l’amplitude des horaires d’été sur le réseau RATP, qui débutent dès le 1er juillet et se terminent au 31 août. Les membres de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) d’Île-de-France ont donc demandé, au dernier conseil d’administration de la RATP, d’étudier plutôt leur mise en place du 15 juillet (comme sur le réseau RER, Ndlr), et leur fin pour la dernière semaine d’août. Elle argue de moindres départs en vacances, mais aussi des nombreux chantiers touchant le réseau de transport.

Elle suggère donc aussi d’étudier le renforcement des lignes de report des usagers, l’été prochain s’annonçant tout autant chargé en travaux. L’association avait déjà formulé cette suggestion l’an dernier auprès d’Île-de-France mobilités (IDFM), l’organisme satellite du conseil régional en charge des transports, qui assure que des études seront lancées. Mais ces modifications des horaires d’été des réseaux de bus, tramways et métros pourraient se heurter à des difficultés liées à l’organisation du travail des agents RATP.

« L’offre est allégée dès le 1er juillet : c’est notre premier souci, car les chiffres de fréquentation tendent à prouver qu’avant le 14 juillet, il n’y a quasiment pas de baisse de fréquentation, exposait la semaine dernière le président de la Fnaut, Marc Pélissier. Et l’offre d’août est encore en-dessous de l’offre de juillet, et ce jusqu’au 31, alors que cette semaine, par exemple, il y a déjà pas mal de monde dans les transports. »

La Fnaut, présente au titre de représentant des usagers au conseil d’administration de la RATP, y a donc formulé cette proposition lors de sa dernière séance tenue fin août. « Le sujet existe depuis 20 ou 30 ans, ces horaires ont été faits à une époque où les habitudes n’étaient pas les mêmes en termes de congés : les gens partaient plus l’été, il y avait moins de tourisme », analyse-t-il en suggérant de « réétudier » l’offre estivale de transports en commun.

L’an passé, la Fnaut avait évoqué le sujet concernant les renforts de l’offre RER auprès d’IDFM, donneur d’ordres des transports franciliens, et l’a remis sur le tapis pour l’ensemble du réseau en juillet dernier : « Le directeur général a admis qu’il y avait un certain nombre de situations anormales l’été, le principe de travailler sur le sujet a été acquis. » L’association a donc souhaité prendre les devants auprès de la RATP : « S’il n’y a pas d’études du côté de la RATP pour savoir comment faire, il ne se passera rien… »

Outre l’expansion des horaires d’été, l’association souhaite un renforcement de la fréquence de passage sur les lignes les plus fréquentées des réseaux RATP et RER au prochain été. Certaines ont en effet connu des reports importants de voyageurs compte tenu de nombreuses fermetures pour des chantiers d’entretien. « Qu’au moins, il y ait une première étape de prise en compte des cas les plus critiques », expose Marc Pélissier alors que d’importants chantiers sur les RER A et C, comme sur la ligne 6, sont à nouveau prévus l’été prochain : « Les itinéraires de substitution n’étaient pas suffisants. »

« Il est un peu trop tôt pour faire un retour d’expérience sur cet été, lié essentiellement à la gestion des travaux », commente la direction d’IDFM qui assure que « c’est un des chantiers de la rentrée ». L’institution confirme vouloir se pencher sur les différents aspects pointés par la Fnaut, et précise que « travaux, horaires et moyens de substitution doivent être vus dans leur ensemble ».

Selon nos informations, cependant, une mise en place plus tardive, et une fin anticipée des horaires estivaux sur le réseau de transports ne pourront se faire sans changements des départs en congé des agents de la RATP. « Il est question de la réorganisation des vacances du personnel, indique d’ailleurs le président de la Fnaut de cette épineuse question. Ça nécessite certainement des embauches ou des renforts ponctuels. »