Privatisation d’ADP : le Rip loin du compte

Le Référendum d’initiative partagée sur la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) n’est pas en bonne voie, car le nombre de signatures nécessaires peine à décoller.

Les opposants à la privatisation des Aéroports de Paris (ADP), société gérante des aéroports d’Orly, de Roissy, de Beauvais, mais qui détient aussi des parts d’aéroports dans neuf autres pays, ne peuvent que constater le trop faible nombre de signatures du Référendum d’initiative partagée (Rip) contre la privatisation.

L’entreprise est pour l’instant détenue par l’État à 50,6 %, mais le gouvernement souhaite céder ses parts, selon le texte de la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises, Nldr), adoptée en avril. Cette vente rapporterait 9,5 milliards d’euros selon les estimations, somme destinée à financer un fonds pour l’innovation.

Mais cette vente a de nombreux opposants, qui se mobilisent pour protester à travers le Rip, lancé autour d’une proposition de loi établissant les « caractères d’un service public national » des aéroports franciliens. Pour l’instant, le Rip a rassemblé près de 700 000 signatures, sur les 4,7 millions de soutiens nécessaires à la tenue d’un débat à l’Assemblée nationale. L’absence d’examen par les parlementaires dans un délai de six mois déclencherait un référendum.