Pourrait-on imaginer La Défense sans son bâtiment emblématique ? Johan Otto von Spreckelsen, son architecte, présentait la Grande Arche comme « un cube ouvert, une fenêtre sur le monde comme un point d’orgue provisoire sur l’avenue avec un regard sur l’avenir ».

Une illustration de la modernité et de la vocation résolument internationale du premier des quartiers d’affaires européens. « Fêter les 30 ans de la Grande Arche, c’est rendre hommage au geste fort de cet architecte humaniste, et à son œuvre dans laquelle se lève et se couche le soleil », indique le communiqué de presse de Paris La Défense. Mais l’histoire du projet commence bien avant 1989. La Grande Arche est l’aboutissement de dizaines d’années de projets, d’atermoiements, de rendez-vous manqués pour aménager la tête de La Défense.

Nombreux sont les urbanistes, les ingénieurs et les architectes qui ont su proposer des projets remarquables d’intelligence ou parfaitement utopiques. Cet anniversaire est l’occasion pour le département des Hauts-de-Seine et Paris La Défense, à travers des documents d’archives, de revenir sur cette histoire mouvementée et de rendre hommage à tous ceux qui ont rêvé La Défense.

Pour Patrick Devedjian, président du département des Hauts-de-Seine et de Paris La Défense, « il était important pour nous de fêter le trentième anniversaire de la Grande Arche, monument connu dans le monde entier, commente-t-il. Le bâtiment est le symbole du mariage entre la culture et l’économie dans le premier quartier d’affaires européen ».

Et d’ajouter : « Cette exposition est réalisée grâce à un partenariat étroit entre le département des Hauts-de-Seine et Paris La Défense. Les visiteurs découvriront dans cette rétrospective les petites et grandes histoires du chef-d’œuvre de l’architecte Johann Otto von Spreckelsen, mais aussi celles des projets qui auraient pu s’y substituer et que l’histoire n’a pas retenus. »

Pour Marie-Célie Guillaume, directrice générale de Paris La Défense, « la Grande Arche est un monument incontournable de Paris La Défense. Choisi sur une simple esquisse par François Mitterrand, le « cube » était censé conclure le quartier d’affaires. Bien au contraire, il est aujourd’hui un point d’articulation vers une nouvelle Défense, les terrasses de Nanterre, le quartier des Groues ou celui des papeteries ». Et d’ajouter : « Il réconcilie deux univers qui autrefois se tournaient le dos, s’ignoraient,et qui désormais se développent en harmonie et en complémentarité ».