C’est la fin d’une lutte particulièrement longue entre la Poste et les postiers grévistes des Hauts-de-Seine, ponctuée de multiples occupations d’antennes au cours des 16 mois de conflit social. Le bras de fer s’est achevé, lundi 1er juillet, lorsque la direction de la Poste a affirmé avoir trouvé un terrain d’entente grâce au protocole d’accord. Les postiers grévistes ont annoncé avoir repris le travail depuis le 4 juillet.

C’est le licenciement du leader départemental du syndicat Sud Poste, Gaël Quirante, qui avait lancé le coup d’envoi du mouvement de grève. Les motifs de la contestation avaient ensuite évolué, portant notamment sur la titularisation des postiers en contrats précaires et sur l’amélioration des conditions de travail.

La signature de ce protocole d’accord marque la fin de la grève pour les grévistes qui avaient lancé une campagne de financement participatif pour soutenir leur mouvement (qui a récolté 114 255 euros, Ndlr). Le protocole, déposé par la direction de la Poste le 11 juin dernier, a été signé par les grévistes après « 43 audiences de négociations, 15 version sde protocole, trois séances de relecture », a indiqué le groupe dans un communiqué de presse, assurant que les « 5 % des postiers engagés dans ce mouvement social » ont repris leur travail.

Si les postiers, eux, annoncent ne pas retourner exercer leur métier avant le 4 juillet, cette reprise a un goût de victoire syndicale. « Nous reprendrons le travail, fiers du combat que nous avons mené, en étant plus forts de cette expérience dans l’entreprise », s’enthousiasme Gaël Quirante dans une vidéo publiée sur Facebook par l’antenne départementale de Sud Poste.

De son côté, la Poste a donné plus de précisions sur les mesures prévues par le fameux protocole. Au programme figurent « la validation d’un calendrier de réorganisations dans les établissements courrier des Hauts-de-Seine », comme « un calendrier aménagé de ces réorganisations sans remise en cause ni de leur principe ni de la méthode de conduite du changement pratiquée au sein de la Poste », ainsi que les modalités de retour au travail des grévistes. Enfin, la direction du courrier des Hauts-de-Seine s’est engagée sur l’embauche de « 70 nouveaux facteurs […] en CDI », pour l’année 2019.