L’année dernière, neuf artistes avaient pris possession de l’esplanade de La Défense au milieu des tours et proposaient, sous la direction artistique de Fabrice Bousteau, une balade à travers neuf œuvres d’art différentes. Et bien, bonne nouvelle, les Extatiques reviennent cette année pour plus de sensations, d’installations spéculaires et de hauteur. Paris La Défense a choisi de faire, une nouvelle fois, confiance à Fabrice Bousteau pour imaginer ce parcours né de la rencontre et de l’échange entre le territoire et les artistes. En 2019, la thématique sera l’air et le vent.

Pour vous aider à changer d’air, mais surtout pour comprendre chaque œuvre et l’ambition des artistes, Paris La Défense met en place un chatbot, un assistant personnel programmé pour répondre aux questions des visiteurs grâce à l’intelligence artificielle. Cet assistant, ou plutôt cette assistante futuriste au nom de Vera, proposera toutes les informations nécessaires pour préparer et effectuer la balade des Extatiques dans les meilleures conditions. Ceci est disponible sur la page Facebook des Extatiques.

Les curieux pourront découvrir une voiture dans le ciel. C’est l’œuvre de Benedetto Buffalino. Celui-ci propose une réflexion sur la fonctionnalité de notre cadre de vie.

Cette année, les artistes sont nombreux : Fujiko Nakaya, artiste japonaise spécialiste des sculptures de brouillard propose une intervention sur le bassin Takis qui enveloppera d’une nappe blanche les signaux de l’artiste grec. Choi Jeong Hwa, figure de proue de l’art coréen, réalise une immense fleur gonflable, œuvre emblématique de son travail, qui viendra oxygéner l’esplanade de La Défense et dialoguer avec l’œuvre de Bernar Venet.

Les curieux pourront découvrir une voiture dans le ciel. C’est l’œuvre de Benedetto Buffalino.
Celui-ci propose une réflexion sur la fonctionnalité de notre cadre de vie. Pour le quartier de La Défense il décide de poser une voiture sur un lampadaire.

Le collectif malaisien Pangrok sulap œuvre à réhabiliter une technique traditionnelle d’impression à partir de gravure sur bois. Pour les Extatiques Pangrok sulap présente une dizaine de gravures originales, inspirées par le site et dessinées in situ.

Au cœur du parcours artistique, une exposition dans l’exposition est proposée par le commissaire, à travers la présentation de 30 photographies/reproductions d’œuvres historiques et contemporaines qui retracent la fascination des artistes pour le thème de l’air au cours de l’histoire de l’art. Avec l’artiste lituanien Tadao Cern, qui réalise depuis 2012 des séries de portraits décalés à l’aide d’une puissante soufflerie, des bourrasques de vent sont envoyées aux visages des participants photographiés par l’artiste.

Pierre Ardouvin propose une œuvre sous la forme d’une question, une grande enseigne au lettrage de métal interrogeant les passants : « Qui sème le vent ? »

Ensuite, Philippe Ramette, artiste pluridisciplinaire, notamment connu pour ses photographies où il se met en scène dans des situations improbables, a imaginé une balançoire agrandie qui semble être figée dans le mouvement le plus ascendant qu’elle puisse permettre. Mais aussi une sculpture Lévitation de Chaise. Figée dans l’instantané d’un mouvement ascendant, l’œuvre figure ce moment où la chaise se trouve empêchée dans son envol par les cordes qui cherchent à la retenir.

Pierre Ardouvin propose une œuvre sous la forme d’une question, une grande enseigne au lettrage de métal interrogeant les passants : « Qui sème le vent ? ». Le vent en est un acteur et un des éléments visuels. Enfin, pionnier dans la fabrication de volumes gonflables, le collectif Designs in air investit l’espace public, depuis les années 90, avec de spectaculaires ­installations. Pour l’exposition à Paris La Défense, un poulpe géant envahit un immeuble en chantier.