Pas moins de 35 degrés Celsius au thermomètre, quatre ventilateurs transformés en brumisateurs pour l’occasion, des bâches de protection à tout va et un stand de hamburgers désespérément vide. Cette 42e édition du festival de jazz organisé par le conseil départemental des Hauts-de-Seine, comprenant notamment le Concours national de jazz, a dû composer avec la chaleur suffocante de l’épisode caniculaire de la semaine dernière. Pas de quoi faire peur aux amoureux du jazz, toutefois.

Ils étaient ainsi une soixantaine, mardi 25 juin à 19 h, face à la grande scène du concours positionnée au milieu du parvis, entre le commissariat et le centre commercial des 4 Temps. « Je suis venue avec deux amis après le travail », témoigne Célia, trentenaire qui n’a pas oublié « de prendre plusieurs bouteilles d’eau pour s’hydrater ».

Tom, son ami, pensait opter pour une bière au stand du concours, avant de finalement renoncer : « au-delà d’une certaine température, c’est quand même moins agréable », grimace-t-il. « On essaie de venir chaque année, parce qu’il a y vraiment d’excellents artistes », poursuit le duo. Et ils étaient bien décidés « à ne pas se laisser avoir par la canicule » en ce mois de juin : « C’est un concert gratuit et le cadre de la Défense est plutôt insolite pour du jazz, alors autant en profiter », plaident-ils de concert.

Le Concours national de jazz, proposé dans le cadre de la 42e édition du La Défense jazz festival, du 24 au 30 juin, n’avait rien non plus du rassemblement d’amateurs. Sur la scène située au milieu du parvis du quartier d’affaires, il a cette année consacré l’Obradovic-Tixier Duo, qui réunit la batteuse Lada Obradovic et le pianiste David Tixier, repartis avec le prix du groupe.

Plusieurs groupes émergents ont pu profiter de l’imposante scène du concours organisé par le département des Hauts-de-Seine à la Défense. Les concerts de grandes vedettes ont aussi ravi les oreilles des connaisseurs lors du week-end final, telles que Snarky Puppy, José James ou encore Avishaï Cohen.

Enfin, parmi la foule d’artistes, la chanteuse française Kimberly Rose Kitson Mills, avec son groupe Kimberose, a fait un bel effet en interprétant I Say a Little Prayer, écrite par Burt Bacharach et Hal David pour Dionne Warwick. Repérée par le public après son passage dans la Nouvelle Star en 2013, elle a su se montrer convaincante face au public de la Défense avec sa « voix rauque et puissante », selon nos confrères du Monde.