Pollution de la Seine : les dénégations de Vinci mises en doute

Le groupe de BTP, dans un récent communiqué, démentait l’ampleur initialement estimée de la pollution. Mais de nombreux témoignages mettent en cause cette version.

Dans sa précédente édition, La Gazette rapportait les dénégations du groupe Vinci quant à l’ampleur de la pollution des berges de Seine causée par sa centrale à béton chargée d’alimenter en ciment le chantier Eole. Dans un récent article, Le Monde relate des témoignages et des éléments de l’enquête de la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (Driee).

La version du géant du BTP y est « fermement contestée par les agents qui sont intervenus sur place », assure le quotidien du soir. Selon une récente audition du président de Vinci au Sénat, « des cuves de décantation auraient accidentellement débordé à l’insu des ouvriers, de manière très ponctuelle », le tout causé par « un nombre anormalement élevé de camions-toupies n’ayant pu livrer leur béton à cause des embouteillages ».
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Mais selon les agents de la police de l’eau ayant découvert l’infraction, « une rigole conduisait les eaux sales directement dans le fleuve ». Cette constatation aurait été confirmée par les policiers présents, tandis que selon divers témoignages d’ouvriers et du chef de chantier rapportés par Le Monde, « ces rejets dans la Seine duraient depuis déjà 18 mois ».