Un premier cambriolage rocambolesque, constaté le lundi 27 mai dans un chantier situé rue Pierre, à Clichy-la-Garenne. Une équipe organisée à réussi à dérober une pelleteuse estimée à 30 000 euros, deux godets de pelleteuse ainsi qu’un marteau piqueur estimé à 8 000 euros. Suivi d’un second, ce week-end, c’était le chantier Eole qui était touché par cette délinquance : du cuivre et des rampes de chargements manquaient à l’appel, lundi matin. Estimation du butin : plus de 30 000 euros.

Pour le premier vol, l’absence de caméra a sûrement facilité les desseins des voleurs : les indélicats ont soustrait une pelleteuse en la faisant rentrer dans un camion. « C’est le travail de professionnels », commente une source policière, « ça nécessite d’être au minimum plusieurs et d’être équipé », détaille-t-elle.

Ce n’était pas la première fois que ce chantier-là était touché : un an plus tôt, c’est une grue d’1,5 tonne qui était dérobée. Les policiers du commissariat de Clichy, en charge de l’enquête, espèrent toutefois pouvoir s’appuyer sur des images de la fourrière automobile située non-loin, visée la semaine dernière par un incendie criminel, rapporte le Parisien.

Le second vol de chantier a touché celui d’Eole, dont les ouvriers, arrivés à 5 heures du matin, n’ont pu que constater la disparition de deux tourets de fils de cuivre ainsi que les rampes de chargement d’engins de chantiers, pour un préjudicie estimé à quelques 30 000 euros.

« C’est un problème qui concerne toute la filière », confie discrètement le directeur d’une entreprise de location d’engin de chantier interrogé par la Gazette. « Évidemment, il y a plein de cibles faciles sur un chantier pour les voleurs : que ce soient les engins ou des composants, comme le cuivre qui se revend facilement. Il existe des filières qui volent les engins pour les envoyer discrètement en Europe de l’Est ou en Afrique, pour mes clients, c’est très compliqué à gérer », dévoile-t-il.

Selon la fédération française du bâtiment (FFB), le coût des vols est « globalement évalué au minimum à 1 % du chiffre d’affaires du bâtiment, soit plus d’un milliard d’euros ». Pour la FFB, c’est la « quasi-totalité des département français » qui seraient touchés.