Le 22 mai dernier était inaugurée la treizième des vingt Terrasses de Nanterre prévues pour s’étendre du quartier d’affaires jusqu’à la Seine. Entamé en 2002, le projet de réaménagement Seine-Arche connaît donc une nouvelle étape, et un dénouement plutôt heureux pour les habitants, puisque cet endroit était auparavant pensé pour accueillir une portion en surface de l’autoroute A14. Ce dernier tronçon nanterrien comptera bientôt des restaurants au pied des immeubles, et même un cinéma de dix salles pour 1 500 places, dont l’ouverture est prévue en début d’année prochaine.

Dans les deux mois qui viennent, 175 premiers logements (dont 63 locatifs sociaux, Ndlr) vont être livrés dans le cadre du programme Cœur université, mené par Bouygues immobilier sur les Terrasses et le long du boulevard des Provinces françaises. Des treize Terrasses déjà aménagées, huit sont dédiées aux logements, quatre aux bureaux, et la dernière à Paris La Défense Arena.

Ce nouvel espace ajoute aussi deux hectares de promenade aux Terrasses ouvertes depuis La Défense jusqu’à l’université de Nanterre. « Ce qui fait la qualité d’une ville, c’est la qualité de ses espaces verts, estime Patrick Jarry (DVG), le maire de Nanterre. Depuis 2000, Nanterre a gagné quarante ha de verdures, et compte désormais 34 000 arbres plantés et 82 jardins partagés ».

Le projet d’autoroute urbaine qui devait s’y tenir est donc de l’histoire ancienne. « La ville a longtemps été marquée par des projets urbanistiques dévastateurs, se souvient Patrick Devedjian (LR), président du conseil départemental comme de Paris La Défense, l’établissement public aménageur et gestionnaire du quartier d’affaires. « On l’a échappé belle, commente Patrick Jarry. C’est grâce aux habitants, qui n’ont jamais voulu céder à l’idée que ces terrains puissent accueillir une autoroute. »

Cet après-midi d’inauguration, il fait beau, les enfants jouent au foot sur la pelouse flambant neuve, les parents discutent du nouveau mobilier urbain. « C’est vraiment réussi », commente Sandra, habitante des Provinces françaises. « C’est très agréable, c’est comme si on avait un grand jardin en ville, pour les enfants, c’est fabuleux », poursuit cette mère de deux enfants qui courent sur le gazon. « Enfin, les travaux avancent, et on voit les choses prendre forme, c’est très sympa », confie René, habitant d’une rue avoisinante.