L’information qui a alerté les forces de l’ordre de l’Office central de la lutte contre le crime organisé (OCLCO) vient des américains : une petite pièce de métal fabriquée en Chine mais vendue via un site internet hébergé aux Etats-Unis permet de transformer un pistolet qui tire au coup par coup en arme de guerre « automatique », comprenez qui tire en rafale lorsque le doigt reste appuyé sur la gâchette. 37 suspects ont été interpellés depuis mercredi 15 mai par les enquêteurs de la police, rapporte Europe 1.

Des interpellations, partout en France, principalement d’amateurs d’armes, qui ont mené à la saisie d’environ 200 armes à feu. L’information vient des homologues américains de la lutte contre le trafic d’alcool, de tabac et d’armes à feux (ATF ), qui a transmis ses inquiétudes à Interpol un listing des clients européens, ensuite transmis à Nanterre, au siège de la Direction centrale de la police judiciaire.

« Il s’agit du milieu des passionnés, des tireurs sportifs », détaille le commissaire Frédéric Doidy, chef de l’Oclco auprès de la chaîne de radio. « Mais il existe parfois une porosité avec le banditisme, et ces passionnés peuvent aussi être victimes de cambriolages », prévient-il, précisant que « ces armes peuvent se retrouver entre de mauvaises mains, celles de malfaiteurs et servir par exemple à des règlements de compte ou des vols à main armée » et qu’il « était important d’agir vite ».

Toujours selon les informations d’Europe 1, la police de Montpellier aurait interpellé il y a quelques jours une équipe soupçonnée d’avoir menacé des victimes pour les contraindre à transporter de la drogue. Cette équipe aurait disposé d’un pistolet transformé par le fameux kit. Deux autres Glock ( arme de poing ) modifiés auraient également été saisis dans des affaires de stupéfiants.

Partout en France, les enquêteurs sont allés chercher puis interpeller les propriétaires des kits achetés sur internet. Ces modifications d’armes sont passibles de 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende. En sus des armes modifiées, les  policiers ont également saisi l’ensemble des armes des personnes interpellées, grâce à la récente évolution de la loi concernant les armes à feux, soit 200 armes en tout.