Fort d’une première saison réussie, le groupement de Vive les Groues, d’après le futur quartier du même nom à Nanterre, donnait vendredi dernier une réunion d’information sur la création d’une association. L’objectif ? Garder le groupe de riverains et de curieux attirés l’année passée par la première saison de ce projet d’agriculture urbaine transitoire, afin de le pérenniser.

Situé juste derrière l’Arche de la Défense, le terrain de Vive les Groues prends peu à peu forme : un terrain de basket, des plantations, un barbecue. L’ancienne friche industrielle s’est transformée au cours de l’année en lieu d’accueil ouvert au public 56 jours par an. Plus de 4 000 personnes sont passées sur le terrain de 9 000 m² de Vive les Groues en 2018. Ils ont pu écouter un concert, travailler sur les chantiers participatifs, ou encore venir à des évènements associatifs.

L’objectif de ce projet d’urbanisme urbain est de « préfigurer » le futur quartier, selon Marie-Célie Guillaume, directrice générale de Paris La Défense. L’établissement aménageur et gestionnaire du quartier d’affaires soutient le projet à hauteur du quart des coûts d’aménagement. « Notre rôle (…) est d’accompagner cette métamorphose en créant dès aujourd’hui une dynamique de quartier, à travers des projets d’animations éphémères et cohérents avec l’avenir du site et les usages qu’il proposera », détaille la directrice générale dans un communiqué de presse.

Pour créer de la vie dans le futur 11e quartier de Nanterre, qui compte 65 ha à aménager et bientôt 10 500 nouveaux habitants dans ses 4 500 logements, Paris la Défense et la mairie de Nanterre misent donc sur « l’urbanisme transitoire ». Comprendre : créer une vie de quartier avant la naissance de celui-ci, mais également mettre en valeur un site destiné à des promoteurs.

« On est très sollicité par les promoteurs pour travailler avec eux », confirme Dickel Bokoum, responsable communication du collectif Yes we camp, en charge de l’aménagement du terrain : « On défend l’idée que ces opérations-là donnent de la valeur au terrain et que cette valeur doit être remboursée quelque part. » Le collectif dispose d’une convention courant encore quatre ans, renouvelable pour trois ans. Après quoi, les promoteurs reprendront possession des 9 000 m².