Déjà condamné à 13 ans de réclusion criminelle par la cour d’assise des Hauts-de-Seine le 18 mai dernier, ce jardinier de 47 ans clame son innocence malgré un historique de violences et de sérieuses incohérences dans son récit. Il est jugé cette semaine en appel à la cour d’assise des Yvelines pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente par conjoint et en récidive, et violences aggravées survenues en août 2015 », rapporte le Parisien.

Deux versions s’opposent sur les faits du 10 juin 2016, où l’épouse de l’homme en question a perdu l’usage d’un de ses yeux : elle affirme que son mari, furieux qu’elle ait appelé la banque sans son autorisation, l’a frappée à l’œil gauche , « comme un coup de massue », avec son téléphone portable.

Lui affirme qu’elle s’est blessée toute seule en son absence, en tombant sur le robinet de la baignoire pleine de vaisselle. Pourtant, plusieurs éléments ne plaident pas en sa faveur, et le fait qu’il ait appelé les pompiers suite à l’incident a fini de convaincre les forces de l’ordre de la sincérité de son épouse.

Pourtant, l’accusé persiste et signe : son épouse, atteinte de schizophrénie, ne saurait être prise au sérieux. Victime d’un accident de voiture en 2000, elle souffre effectivement de schizophrénie. Pourtant, selon l’expert psychiatre, les faits semblent possibles et ne pas s’intégrer dans un processus délirant ou lié à une perte de jugement.

Soutenue par l’association qui  vient en aide aux femmes battues l’Escale, la femme rapporte que dès qu’elle s’est mariée, sa vie est devenue difficilement supportable. Coups, menaces, insultes : elle est épiée et doit rester à la maison ainsi que porter le voile lors de leurs rares sorties.

L’époux compte un lourd historique de violences : 29 mains courantes ont été déposées à son égard. Il a même été condamné pour violences conjugales en 2014, avec interdiction d’entrer en contact avec son épouse et leurs cinq enfants. Qu’importe, l’homme ne respecte pas la décision de justice et force sa femme a ré-emménager. Une épreuve qui aurait « détruit physiquement et  psychologiquement » son épouse, rapporte les assistantes sociales de l’association.