Pour la première fois, deux pom-pom boys ont participé au Super bowl 2019 aux États-Unis. Au pôle universitaire privé Léonard de Vinci de la Défense, les hommes ont déjà investi depuis cinq ans les rangs de la discipline, transformant ainsi petit à petit les concours universitaires de pom-pom girls.

En apportant avec eux plus de portés et de figures gymnastiques, ils ont peu à peu décloisonné le sport pour les garçons, puisque l’équipe de cheerleading compte aujourd’hui 14 figures masculines, sur 40 membres. Fin mars, elle a participé au Step stone, une compétition de sport universitaire, sans parvenir cette fois-ci sur le podium.

À l’origine de ce changement, deux étudiants de l’équipe Paris cheerleaders, un club parisien de la discipline, ont intégré l’association universitaire Léopompom, et ont apporté avec eux leurs compétences. « Depuis 5 ans, on est ouvert aux hommes, parce qu’on essaye de diversifier, de changer ce qu’on fait d’habitude », informe Louise Porte, trésorière de Léopompom, en troisième année à l’école d’ingénieur du pôle (Esilv, Ndlr), rencontrée le 2 mai dernier.

Comment faire alors pour casser l’image plutôt féminine de la discipline ? « Ce qu’on propose n’est pas juste de la danse avec des pompons pour encourager son équipe de manière conviviale, reprend la jeune femme, aux cheveux noués par un chouchou à l’effigie de son association. On a ajouté le côté cheerleading américain, le côté plus gymnastique et acrobatique, c’est un mélange des deux. »

« J’ai des amis qui m’avaient parlé de l’association comme étant tournée vers la gymnastique, commente Pieter Algera, vice-président de Léopompom, en 5e année à l’Esilv. Je suis gymnaste et ils m’ont vendu du rêve côté gym donc j’y suis allé, et je n’ai pas trouvé de raison de partir. » Pour lui, le côté « challenge » était présent, il ne restait plus qu’à améliorer la danse. « Les garçons dansent aussi pendant les chorégraphies, on essaye de plus en plus pour avoir quelque chose de cohérent, avoir une vraie équipe », précise Louise Porte.

À l’origine de ce changement, deux étudiants de l’équipe Paris cheerleaders, un club parisien de la discipline, qui ont intégré l’association et apporté avec eux leurs compétences et leur expertise.

Depuis quatre ans, Léopompom remporte de nombreux prix, et compte ainsi à son palmarès trois titres du Challenge du monde des grandes écoles (CDMGE, Ndlr). « On est arrivé la première année avec des portés, alors qu’habituellement, il n’y en avait pas, indique Pieter. Maintenant, ça se développe de plus en plus. »

« Le niveau monte chaque année », témoigne Laurence Jouanet, responsable de la vie associative au pôle Léonard de Vinci. « Mais c’est grâce à vous que les garçons ont été intégrés dans les autres équipes, vous avez été précurseurs », remarque-t-elle face aux membres de l’équipe. Pour créer les chorégraphies et s’organiser, ce sont les étudiants qui s’occupent de tout.

Depuis l’année dernière, le cheerleading a même fait son entrée dans les sports obligatoires du pôle Léonard de Vinci. « Les étudiants ont un sport obligatoire jusqu’à la L3 parmi une trentaine de sports, explique Laurence Jouanet. Ce sont les membres du bureau de l’association Léopompom qui évaluent leurs camarades, c’est valorisant mais aussi responsabilisant. »

Selon la responsable, le pôle Léonard de Vinci essaye d’accompagner l’association en tentant de les faire participer aux évènements du pôle. Leur prochain show ? Léopompom devrait participer à une course caritative le 24 mai prochain à la Défense, à l’occasion de la 2e édition de la course Enfants sans cancer city, (course que La Gazette a annoncé dans son édition du 25 avril dernier, Ndlr). Ils se produiront à midi, avant la course.