Pas loin de sept salles de sport ont fleuri ces dernières années sur la dalle du quartier d’affaires. Salariés, étudiants, habitants, tous gravitent entre les différentes enseignes, tantôt spécialisées dans la musculation, tantôt tournées vers les cours collectifs. Ces établissements l’ont bien compris : ici, c’est le salarié qui ramène le plus de chiffre d’affaires, et qui rythme les journées des équipes sportives avec des rush entre midi et deux, et également le soir, à la sortie du travail.

Fitness park, Neoness, Keep cool, CMG, Cross fit… Les salles de sport de la Défense tentent de tout faire pour faciliter la séance d’entraînement du salarié et éviter de lui faire perdre son temps précieux. « L’avantage d’être en bas des tours, c’est que les salariés qui n’ont pas beaucoup de temps, peuvent venir, poser leurs affaires, faire leur séance, et prendre leur douche en une heure », commente Christophe Jox, manager de la salle Néoness de la Défense, contacté par La Gazette vendredi dernier.
« On essaye de simplifier au maximum leur venue, et de faire en sorte qu’ils perdent le moins de temps possible », affirme-t-il. Léo, un jeune cadre de la Société générale, les écouteurs dans les oreilles et le sac de sport dernière génération pendu en bandoulière, sort d’une séance d’une heure de musculation pendant l’heure du déjeuner. « Je travaille juste à côté (Néoness se trouve au niveau de l’Arche, Ndlr) donc c’est assez pratique pour moi », commente-t-il.

« J’aimerais y aller plus souvent avant d’embaucher », confie Siméon, 27 ans, lui aussi salarié de la Société générale. « Il y a moins de monde, mais il faut trouver la motivation, c’est toujours ça le plus compliqué », plaisante-t-il en retournant travailler. Clément, croisé plus loin à la sortie de la salle Fitness park, située sur la place des Corolles, préfère y aller le soir après le travail : « C’est sur ma route, je n’ai pas besoin de faire des allers-retours, c’est hyper pratique, aucune perte de temps, comme ça je peux rentrer chez moi et je suis tranquille. »

Pour tenter de recruter de nouveaux clients, Fitness park développe des partenariats avec des entreprises avoisinantes comme la banque HSBC ou encore le centre commercial des 4 Temps.

Tous les salariés croisés la semaine dernière à la sortie des salles de sport sont unanimes : le fait qu’elles soient sur leur lieu de travail est un plus. « C’est un gain de temps pas négligeable », commente Alain, qui trottine en dépassant Clément. Tous deux sont salariés dans l’immeuble Cœur Défense. « On a été une des premières salles de la Défense à s’installer, il y a dix ans », informe Jade Paloacci, responsable du Fitness park de la Défense.

Dans cette salle de 800 m² ouverte du lundi au dimanche de 6 h à 23 h, l’ensemble des cours proposés le sont par l’intermédiaire de vidéos. « Les salariés viennent plutôt en début de semaine pour éliminer les excès du week-end, et le reste est généralement plus calme », constate la responsable. Les quelques 6 700 adhérents de la salle représenteraient une moyenne d’âge plutôt jeune, maximum 35 à 40 ans selon elle, et adoptent le même rythme horaire qu’à Néoness.

Pour tenter de recruter de nouveaux clients, les salles développent des partenariats directement avec des entreprises de la Défense, à l’instar de ceux de Fitness park avec la banque HSBC ou encore avec le centre commercial des 4 Temps. La plupart proposent un tarif avoisinant les 20 à 30 euros par mois, raisonnable pour le portefeuille des cadres supérieurs du quartier.