Construction des Groues : les 50 millions d’euros de la discorde
À l’occasion d’une réunion publique consacrée aux logements sociaux, l’adjoint nanterrien à l’habitat est revenu sur les intérêts parfois divergents de la commune et du quartier d’affaires.
À la maison du Chemin de l’île, à l’occasion d’une réunion publique organisée le 2 avril dernier autour du logement par l’association Nanterre d’avenir, André Cassou (GRC), l’adjoint nanterrien à l’habitat, a évoqué la construction du nouveau quartier des Groues, qui borde la Défense. Les négociations auraient ainsi été rudes entre la mairie de Nanterre et Paris La Défense, l’établissement public gestionnaire et aménageur du quartier d’affaires.
Face à des habitants énervés par la « bétonnisation » de la ville, la mairie « n’est pas totalement maître de son aménagement », a expliqué l’adjoint : « Paris La Défense veut la rentabiliser à tout prix, et nous avons dû nous battre pour doubler les espaces verts et baisser de 500 le nombre de logements (prévu aujourd’hui à 4 500, Ndlr). »
« Nous avons négocié avec Patrick Devedjian (président de Paris La Défense et du Département, Ndlr) et nous avons trouvé un accord, détaille-t-il des recettes de la vente des droits à construire, principale source de financement de Paris La Défense. La plus basse densité de logements et les espaces verts représentent une perte de 50 millions en terme de rentabilité, et nous allons devoir y participer. »
