Les huit médiateurs de nuit de Courbevoie sont appelés régulièrement par les habitants. Leurs interventions auraient fait leurs preuves, notamment dans le quartier Gambetta, au pied de la Défense, où ils ont organisé l’ouverture d’un gymnase en soirée, permettant aux jeunes de pratiquer le football. La municipalité souhaite ainsi en augmenter le nombre : ils seront ­bientôt 12 à sillonner la commune.

Lors d’une réunion publique du quartier Gambetta, lundi 1er avril, des habitants se sont plaints de nuisances sonores comme d’une présence intempestive de la part de certains jeunes habitants. « On va passer de huit à 12, donc on va être plus présents », leur annonce Karim Ouadoudi, responsable du dispositif des médiateurs de nuit de Courbevoie. Déjà, en 2017, la municipalité avait doublé le nombre des médiateurs, de quatre à huit.

« Ils prennent le parc Diderot comme un lieu pour jouer au foot, à des heures pas possibles », interpelle une habitante de ses griefs, au soir de la réunion. Le responsable municipal confirme que son équipe a identifié plusieurs groupes, dont l’un de 40 à 50 jeunes présents pour jouer au football. « Quand le parc ferme, ils se retrouvent en bas des bureaux, et génèrent de la nuisance, explique-t-il. Grâce à notre [travail de] terrain, ils nous ont exprimé une demande : celle de pouvoir jouer au foot. »

Pour y répondre, les médiateurs ont mis en place un dispositif pour que le gymnase de la Renardière « soit ouvert en nocturne, avec un médiateur présent ». Selon Karim Ouadoudi, ces jeunes identifiés s’y rendent, « donc ça marche ». Mais les amateurs de football ne sont pas seuls à cet endroit-là, précise-t-il aussi face aux habitants présents à la réunion.

« Il y en a un certain nombre qui dealent, on les a identifiés, donc on passe régulièrement en faisant des contrôles, explique-t-il de l’action des médiateurs. Nous sommes vigilants : c’est notre présence qui finira par réguler, ça peut prendre du temps, mais ça fonctionne. » Son équipe a ainsi identifié environ cinq emplacements problématiques autour de la rue Louis Blanc, où ils essayent de « faire une heure sur un point fixe par nuit ».

Preuve de leur succès, les médiateurs, qui interviennent également auprès d’un groupe de 30 jeunes sur la promenade Saint-Nicolas, ont « travaillé avec eux sur la réinsertion ». Résultat : « Quatre jeunes ont trouvé un CDI », se félicite Karim Ouadoudi. La municipalité courbevoisienne poursuit donc dans cette voie qui semble lui réussir.