Un beau coup de filet, pour les services de la police judiciaire des Hauts-de-Seine. Au terme d’une enquête qu’ils menaient depuis le début de l’année, ils ont interpellé deux hommes, un cultivateur et un prête-nom, pour avoir cultivé près de 1000 pieds d’herbe de cannabis dans une petite ville des Yvelines, à Maule. Placés en garde à vue mercredi dernier, ils ont été mis en examen, vendredi, par un juge de Versailles pour trafic de stupéfiant, rapporte le Parisien.

Ce serait une tendance, dans le paysage du trafic de drogue : au lieu d’importer des stupéfiants, les faire pousser dans un endroit discret. Ces deux hommes, âgés de 39 et 40 ans, s’était alliés pour mettre au point une véritable ferme de cannabis dans un pavillon résidentiel.

Les enquêteurs avaient identifié les deux hommes, qu’ils surveillaient depuis février, comme des dealers d’Asnières-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine. En les suivant, ils ont découvert que l’un d’entre eux se rendait quotidiennement dans un pavillon de la rue de Poissy à Maule, où il restait la nuit.

Si la maison avait bien été occupée par le second suspect, entre juin et décembre, c’est le premier qui s’y rendait régulièrement. Il semblerait que le second suspect ait servi de prête-nom au premier, à qui il réglait les factures et le loyer.

Ce sont d’ailleurs les factures qui ont attisé la curiosité des policiers des Hauts-de-Seine, car la consommation d’électricité du pavillon est subitement passée de 120 euros à 380 euros par mois. Des soupçons renforcés par le passé du premier suspect. Le quinquagénaire, avait, semble-t-il, « la main verte » : il avait été interpellé en 2015 pour avoir organisé une installation de culture de cannabis à Montigny-les-Cormeilles, où il faisait pousser… 1490 pieds de cannabis.

Les enquêteurs de la police judiciaire ont procédé à l’interpellation du suspect, dans sa « ferme » de Maule. Il a alors été obligé de reconnaître les faits. Lors de la perquisition, 15 000 euros ont été retrouvés en liquide. Grâce aux mille pieds de cannabis, le quinquagénaire espérait récolter neuf kilos de cannabis, qu’il aurait pu négocier à 3500 euros le kilo.