« Nous ne sommes qu’un petit lycée de banlieue, c’est vraiment bien que mes élèves puissent voir ces objets connectés qu’ils ne pourraient voir uniquement qu’à la télévision, sinon ! », sourit Karim, professeur venu d’Osny (Val-d’Oise) avec sa classe de terminale gestion administration. Ce jeudi 22 mars, ils ont passé plus d’une heure dans le bus pour se rendre dans une multinationale du conseil aux entreprises dédiée aux outils numériques, dont le siège, putéolien, se situe au pied de la Défense.

L’occasion pour les lycéens, en ces Journées nationales des jeunes, de découvrir avec un certain enthousiasme les innovations technologiques, et pour l’entreprise du quartier d’affaires de promouvoir sa filière. Econocom fait d’ailleurs partie des habitués de cet événement lancé en 2011 par l’Education nationale et l’association 100 000 entrepreneurs, censé « diffuser l’esprit et la culture d’entreprendre auprès des jeunes de 13 à 25 ans ».

A l’occasion de cette 8e édition, Econocom ouvrait ce jour-là aux lycéens son « digital center », véritable caverne d’Ali Baba des technologies numériques que la société propose à la location. Pour elle, ces visites sont une façon habile de « travailler son image » comme de « promouvoir un discours positif sur l’entrepreunariat », rapporte le service communication de la grande entreprise, qui réalise un chiffre d’affaires de près de trois milliards d’euros dans 19 pays.

Lors de la présentation du fameux centre de démonstration des outils numériques, sa directrice, Chantal Hommell, les passe en revue, du plus simple au moins commun. Elle débute avec un tableau connecté (Econocom équipe d’ailleurs les écoles des Bouches-du-Rhône avec 50 000 objets numériques dont ces tableaux, Ndlr), déjà répandu dans les établissements scolaires. « On connaît le tableau connecté depuis le collège ! », confirme Germelicia, élève de terminale.

Econocom ouvrait ce jour-là aux lycéens son « digital center », véritable caverne d’Ali Baba des technologies numériques que la société propose dans le cadre de son activité de conseil.

D’autres innovations moins répandues ont cependant retenu toute l’attention des lycéens d’Osny, ils découvrent ainsi un robot de maintenance des centres de données numériques. La machine permet un entretien et un dépannage 24 h sur 24 de serveurs d’entreprises, sans « failles humaines », en location pour la bagatelle de 5 000 euros par mois.

« Nous avons besoin de talents et c’est aussi une occasion de sensibiliser sur nos services », assure l’entreprise de son choix d’ouvrir ses portes aux lycéens. La société est spécialiste du conseil aux entreprises autour de leur « transformation numérique » : sécurité des données, transfert, hébergement, création d’applications, achat et location de matériel informatique, ou encore ingénierie financière.

Dans le centre de démonstration, les élèves passent à la découverte de panneaux publicitaires qui procèdent à une analyse comportementale des clients qui font du lèche-vitrine. Dans l’exemple en démonstration d’un loueur de voiture, il identifie le genre, l’âge et la taille du badaud pour afficher des voitures censées lui correspondre. La technologie évalue son « taux de désir » selon son iris. S’il n’a pas l’air convaincu, une autre voiture est proposée.

Karim, leur professeur, semble enchanté devant le succès du panneau de la société française Quividi, devant lequel tous ses élèves veulent être « analysés » par ses caméras. « Si cela peut leur permettre de comprendre qu’il n’y a pas que le téléphone, que ce n’est qu’un outil, qui est lui-même connecté à plein d’autres outils dans un écosystème complexe, le pari de cette journée est gagné ! », conclut-il.