Le père n’aura rien laissé passé. Si les faits, son enfant de trois ans a déjoué la surveillance des animateurs périscolaires pour parcourir plusieurs centaines de mètres en ville, remontent au 26 février, Medhi, le père, s’est invité au dernier conseil municipal de Nanterre, mardi 2 avril dernier, pour manifester son mécontentement, rapporte le Parisien. L’homme exige un nouveau logement pour scolariser son enfant ailleurs.

« Que ce soit ma femme ou moi, à chaque fois qu’on marche dans cette rue, on pense à notre fils sous un drap blanc. Vous pensez que c’est une vie ? », a interrogé le père. L’adjoint à l’éducation, Zacharia Ben Amaz, a bien été obligé de reconnaître : « plusieurs fautes évidentes au sein du centre de loisirs Henri Wallon». De ces fautes découlent la mise à pied à titre conservatoire de la directrice du centre, tandis qu’une enquête interne devrait être terminée au mois de mai.

Cette disparition, qui remonte au 26 février dernier, avait eu lieu à 18 h. Le jeune Aïssa, trois ans, a réussi à s’échapper de l’école élémentaire, transformé en centre de loisirs lors des vacances scolaires, puis à parcourir 300 mètres, pour finalement être repéré par deux jeunes filles à l’angle de la rue Voltaire et du boulevard du Général-Leclerc. C’est finalement une femme adulte qui le raccompagne chez lui.

Lorsque son fils lui est remis, le père voit rouge… et décide d’aller directement au centre de loisirs demander des comptes : « J’ai fait comme si je venais récupérer mon fils normalement », explique-t-il de sa démarche.

« Personne n’a su me dire où il était…», se remémore-t-il. « C’est quand les surveillants se sont mis à paniquer que la directrice est venue me voir. Au départ elle s’est présentée comme la directrice adjointe… Ça m’a fait mal en tant que père de voir que personne ne savait vraiment où il était. »

Le lendemain, il est ensuite allé déposer plainte contre le centre de loisirs de la mairie de la ville pour « délaissement de mineurs de moins de 15 ans compromettant sa santé ou sa sécurité ». Le nanterrien souhaite aujourd’hui être relogé, pour que son enfant ne soit plus scolarisé à Henri Wallon.