Après un démarrage en douceur en haut de l’espace Oxygen, avec vue sur tout Paris, Nodd au format bar commence à trouver son public pour des afterworks qui souhaitent plaire à un public travaillant dans le quartier d’affaires. Samedi 6 avril, de 19 h à 7 h du matin sera lancée la première soirée de l’espace au format club, pensée comme un test pour toucher un public bien différent : une population de noctambules parisiens en quête de programmations musicales pointues.

S’ils n’étaient qu’une dizaine de clients au premier afterwork organisé il y a deux semaines, Nodd semble entrer progressivement dans les habitudes des travailleurs de la Défense, et se remplit de plus en plus. Pour séduire cette clientèle, Nodd propose certains cocktails maisons, comme une nouveauté à base de thé et de vodka, ou encore une formule « PDG » à 55 euros, avec un cocktail et quelques grammes de caviar.

Situé tout en bout de l’esplanade en face du bassin Takis, cet espace s’intègre au programme Oxygen de Paris La Défense, l’établissement public gestionnaire et aménageur de la dalle. Objectif : améliorer l’image du quartier d’affaires face à Paris en musclant sérieusement son offre de détente et de restauration. S’y retrouvent Marco-Marco, restaurant italien, Icône, espace de cotravail iconoclaste au sein duquel les curieux peuvent se faire tailler la barbe par la Barbière de Paris, Bioburger ou encore le café Coutume.

Nodd n’est toutefois pas juste un bar d’afterwork, mais également un club qui fermera ses portes au petit matin deux fois par mois. « La semaine, on essaye d’exploiter le fait d’être au pied de la Défense, tandis que le week-end, on reste accessible grâce à la ligne 1 », résume Charlotte, directrice artistique du lieu, mais également membre du groupe RA+RE (de la house aux affluents de la minimale et de la micro), qui mixera lors de la première soirée samedi prochain.

« Ce n’était pas vraiment la volonté première de faire un club à la Défense, explique-t-elle. Mais nous avons un bel espace modulable, et nous sommes à 20 min de Châtelet par la 1. » La programmation de Nodd parviendra-t-elle à séduire l’exigeante clientèle des clubbers parisiens, jusqu’à les faire sortir du périphérique ? « Ce seront principalement des labels étrangers que je vais solliciter grâce à mon réseau de DJ, parce que j’aime bien l’idée de faire venir des artistes de même label, ils ont une énergie et une synergie qui me séduit », lance la directrice artistique.