Condamné à 30 mois de prison, Mehdi Boutara, l’ex chef de cabinet de Gilles Catoire (PS), ancien maire de Clichy, n‘ira toutefois pas derrière les barreaux. Condamné à 30 mois d’emprisonnement, dont 24 avec sursis, les six mois de prison restants sont aménageables. Il doit également s’acquitter d’une amende de 20 000 euros. Défait, l’homme s’est refusé à tout commentaire, rapporte Le Parisien.
Il n’ira pas en prison
Au terme des quatre jours de procès, l’homme a été jugé en compagnie de treize autres prévenus, dont son grand frère, qui écope de la même peine ainsi qu’une amende de 15 000 euros. Les autres prévenus ont été condamnés à des sentences allant de six mois avec sursis à quatre ans ferme.

Le grand frère avait été arrêté le 27 septembre 2017 au volant de sa voiture à Clichy avec 142 grammes de cocaïne et 47 dans son appartement. Mehdi Boutara a ensuite été arrêté une semaine après. Le dealer en chef du réseau clichois, surnommé Panthère, responsable de l’importation, a lui été condamné à 4 ans ferme.

Les drogues (cannabis et cocaïne) étaient importées par un réseau depuis la Martinique. Des échanges de messages SMS entre les deux frères sous-entendaient un projet d’importation, finalement avorté. Il est reproché à Mehdi Boutara d’avoir livré un paquet de 250 g de cocaïne à son frère.

Selon le procureur, l’ex chef de cabinet aurait effectué « une vingtaine de livraisons ». Les deux frères travaillaient tous les deux à la mairie de Clichy. Le grand frère se procurait entre 50 et 60 g par mois de cocaïne.

Le trafic aurait démarré à partir de 2015, date à laquelle l’ancien chef de cabinet a perdu son emploi, en raison de l’invalidation des élections municipales qui ont coûté le poste de Gilles Catoire. Mehdi Boutara est ensuite resté sans emploi durant deux ans, une période où il sombre « dans la dépression et la toxicomanie ».

Me Paredero, son avocate, l’a décrit comme « un homme fragile qui a aussi ses failles, même s’il a un bon niveau de vie ». Le conseil de son frère, Me Pierre Jude, a tenté de défendre son client en présentant un « petit » réseau « seulement douze contacts dans son téléphone, des CSP+ qui prenaient un ou deux grammes ».