« Ah bon, il y a eu un débat à Nanterre ? », s’interroge cette enseignante en maternelle à la fin du débat organisé mardi 12 mars au centre de loisirs putéolien des Petits princes, à l’initiative du conseiller municipal d’opposition Christophe Hautbourg (LREM). Signe concret d’un débat voulu national, mais qui doit s’organiser localement… et parfois en dépit du peu d’empressement des municipalités, rares à les organiser elles-mêmes dans les Hauts-de-Seine.

Pour la députée des Hauts-de-Seine Isabelle Florennes (Modem), qui a suivi « une dizaine de débats » au cours des dernières semaines, l’organisation de ce « grand débat national » voulu par le président s’accroche parfois à des difficultés très locales. « J’ai pu discuter avec le premier ministre ce matin, à l’occasion d’une rencontre organisée entre Edouard Philippe et notre groupe du Modem, et la remarque que nous formulons, c’est que les quartiers dits difficiles ne débattent pas assez », avance-t-elle ainsi du souhait de tenir réunion chez les Nanterriens.

Plus d’une soixantaine d’habitants sont venus participer au grand débat national organisé à Puteaux, que la municipalité n’avait pas choisi d’organiser, comme bien d’autres dans les Hauts-de-Seine.

« À Nanterre par exemple, le débat a eu beaucoup de mal à s’organiser », note-t-elle. A Puteaux, si la municipalité n’a pas souhaité l’organiser, elle a néanmoins permis sans difficulté aux marcheurs de s’en charger. « Vous savez, nous, on n’a pas une très grande tradition du débat », soufflent cependant discrètement plusieurs Putéoliens rencontrés lors de la soirée. Plus d’une cinquantaine sont venus participer à cette réunion publique déclinée en tables rondes thématiques (voir encadré).

« Par ailleurs, les enjeux ne sont pas les mêmes partout, ce qui a du sens ici, n’en a pas forcément dans une autre ville, rapporte la députée. J’ai noté qu’à Nanterre, les gens ont beaucoup plus insisté sur l’égalité des chances qu’ici. » Des conclusions locales comme nationales, la parlementaire comme le conseiller d’opposition indiquent qu’il faudra « un bon mois pour digérer, faire le diagnostic, tomber d’accord, et trouver les premières solutions à court terme. »

Ecologie : quelques points communs malgré les désaccords

Au sein du centre de loisirs des Petits princes, le débat putéolien s’est organisé en tables rondes selon les quatre thématiques du grand débat : transition écologique, organisation de l’État et des services publics, démocratie et citoyenneté ou encore fiscalité. A la table consacrée à la transition écologique, le débat est parti sur les chapeaux de roues.

Les participants, parfois fortement en désaccord, ont toutefois réussi à mettre leurs différences de côté pour travailler, pendant 45 min, sur les propositions qu’ils voulaient mettre en avant. Au terme de la session, les participants proposent de : réduire le nombre d’emballages plastique, supprimer le glyphosate, un meilleur encadrement des industries pétro-chimiques, uniformiser les couleurs du tri sélectif.