Vingt-deux nouvelles start-up vont investir les 19e et 20e étages de la Grande arche de la Défense pour y recevoir l’aide du Swave, l’incubateur piloté par l’association Paris & co, bras armé de l’innovation de la mairie de Paris, qu’elle finance largement, par ailleurs soutenu par l’État via la préfecture des Hauts-de-Seine. Cette année, les jeunes pousses ont été choisies sur quatre thématiques : l’expérience utilisateur, le « data driven » destiné à mieux connaître son marché, l’« insurtech » qui se positionne dans le domaine assurantiel, ainsi que la finance « inclusive ». Le Swave affiche donc désormais complet, avec 45 start-up aujourd’hui hébergées au coeur du quartier d’affaires.

Parmi les nouveaux, Shoyo propose une plateforme reposant sur la technologie du blockchain. Elle agit comme un passeport universel de données, pour faciliter les démarches administratives. « Nous avons été très agréablement surpris », commente le directeur du Swave, Edouard Plus, « par le fait que l’insurtech et la regtech, qui touchent aux leviers réglementaires, ont répondu de façon massive à notre appel à projet, puisque sur la centaine de candidatures que nous avons reçu, il y a avait plus d’un quart qui concernait ces deux sous-segments. »

Ainsi, Descartes underwriting, start-up « insurtech » et de finance « inclusive », développe de nouveaux produits pour assurer les sociétés face aux catastrophes naturelles. « Nous sommes sur un secteur d’activité ultra-émergent, mais nous sommes surpris par le niveau de professionnalisation des projets de ces secteurs-là, confie Edouard Plus. On n’a pas seulement des gens qui font ça parce que c’est bien, même si la dimension morale est importante, mais parce que c’est économiquement rationnel et technologiquement très puissant. »

Mais d’autres secteurs sont aussi représentés. Europass veut ainsi séduire les touristes chinois en leur proposant des solutions de paiement via des sites internet avec lesquels ils sont familiers, à l’instar du réseau social chinois Wechat. « Le deuxième axe, c’est la forte expertise de la France dans les paiements, sur nos candidatures, nous avions quasiment 20 % de pay-tech, c’est stable depuis l’année dernière et ça démontre cette puissance, cette expertise du made in France », se réjouit-il.