« La France est une base arrière du sionisme en Europe » ou encore « Adolphe Hitler, s’il avait exterminé tous les juifs, les pays arabes vivraient en bas » : morceaux choisis de l’abject courrier qu’a reçu vendredi 22 février l’école juive Yaguel Yaacov, à Montrouge.

Une lettre violente, qui s’inscrit dans un contexte de recrudescence des actes antisémites, quatre ans après l’assassinat de Clarissa Jean-Philippe, la jeune policière de 25 ans abattue par Amedy Coulibaly, le terroriste de l’hyper Casher. Clarissa Jean-Philippe avait été assassinée non loin de l’école, qui a mis du temps à panser ses plaies et calmer les inquiétudes.

Le directeur de l’école a accusé la réception du courrier, et a porté plainte lundi pour menaces de mort. Il a fait part de la missive aux parents d’élèves, à qui il a assuré que « des mesures ont d’ores et déjà été prises pour renforcer la sécurité de l’établissement », tout en appelant à la « vigilance de chacun ».

La semaine dernière, un habitant de la Garenne-Colombes voyait sa porte taguée de croix nazie, accompagnée par un courrier antisémite. Le père de famille avait porté plainte et choisi de publier les dégradations sur les réseaux sociaux pour alerter les consciences.