Le verdict du procès que nous évoquions dans la dernière édition de la Gazette est tombé mardi 26 février au soir : les deux hommes, âgés de 37 et 35 ans ont été condamnés respectivement à vingt-deux et quinze ans de réclusion criminelle par les jurés de la cour d’assise des Hauts-de-Seine. Le premier avait abusé de six enfants, dont son propre-fils et son beau-fils, tandis que le deuxième avait fait deux victimes. Les faits remontent à 2014 et 2015, rapporte le Parisien.

Le père incestueux profitait de la venue d’amis de son fils, qui dormaient à la maison, pour sévir. C’est grâce au témoignage de l’un de ses copains, qui avait échappé au viol mais qui avait dû assister aux abus du père sur son copain de classe, que l’alerte avait été donnée, peu avant le réveillon de Noël, en 2015.

L’expertise psychiatrique aura démontré la profondeur des dégâts sur l’enfant du père pédophile : « choc traumatique grave et profondes perturbations dans la construction de la personnalité », a ainsi écrit l’expert psychologue dans son rapport. L’enfant, alors âgé de sept ans, avait également été la victime de l’ami de son père, pour qui il était « son petit préféré ».

Les deux hommes, qui auraient été amants, sont tous les deux des récidivistes. Le premier, ancien animateur dans un club de tennis, avait été poursuivi en 2008 pour agression sexuelle et tentative de viol sur un enfant de six ans, tandis que son comparse avait été condamné à deux reprises pour détentions d’images pédopornographiques.

L’expert psychologue a diagnostiqué à l’homme de 37 ans un « déficit de contrôle pulsionnel de type pédophile », et à celui de 35, une « polyperversion sexuelle ». Les victimes, âgées de 6 à 13 ans, ont du mal à s’exprimer sur les sévices subis, et n’arrivent pas à les quantifier clairement.

Au terme de ce procès qui a eu lieu à huis-clos, le verdict des jurés a tranché en faveur d’une peine de sûreté des deux-tiers, d’un suivi sociojudiciaire de dix ans, et du retrait de l’autorité parentale pour le père incestueux. Les deux hommes ont dix jours pour faire appel.