Des postiers en grève entrent au ministère

Accompagnés d’étudiants de l’université ils ont occupé pendant quelques dizaines de minutes la cour du ministère du travail. Le secrétaire général de Sud-Poste 92 a été interpellé et placé en garde à vue.

Cent cinquante postiers des Hauts-de-Seine sont en grève depuis 11 mois contre les dernières réorganisations de la Poste et leurs cadences estimées comme trop élevées. Mardi 19 février, certains d’entre eux, accompagnés d’étudiants de l’université de Nanterre et de militants syndicaux, ont pénétré de force dans la cour du ministère du travail, réclamant « un entretien avec le cabinet de Muriel Pénicaud », rapportait BFMTV le lendemain.

Entrés vers midi, ils ont été mis dehors par les CRS une heure et demi après, avec au passage l’interpellation et le placement en garde à vue du Gaël Quirante, le secrétaire départemental du syndicat Sud-Poste 92. Le syndicat, qui n’a pu obtenir la moindre garantie de rendez-vous, a ensuite appelé à une manifestation de soutien devant le commissariat du XIIIe arrondissement.

« On a eu un déchaînement de violence incroyable alors que l’action s’est faite dans une ambiance bon enfant, a témoigné le secrétaire général interpellé, au micro de BFMTV. On était en discussion avec des représentants du ministère pour avoir une audience en début de semaine prochaine. On a eu une intervention des CRS extrêmement violente. Un de nos camarades a le bras fracturé. »