Le groupe Freelance, giron du groupe Ad’missions, tenait mardi 12 février à 10 h une réunion d’information sur le portage salarial. Cette tendance, encore peu développée en France, serait comparable à « l’intérim en France  dans les années 80 ». Explications.

Si le portage existe depuis les années 80, la branche de métier a été officiellement reconnue le 2 avril 2015 par décret puis ordonnance. Cette pratique, en augmentation de 25 % par an, concerne actuellement 90 000 personnes en France aujourd’hui et pourrait, selon les estimations, être une solution pour 1 million de personnes d’ici 5 ans.

François Clément, directeur développement du « porteur d’expert » Ad’missions, le résume ainsi : « lorsque vous êtes consultant en situation de portage, vous avez les avantages de la posture d’indépendant face à vos clients, mais vous bénéficiez de tous les avantages du statut de salariés : cotisations, retraites etc ».

Si l’indépendant négocie seul son contrat avec ses clients, sa société de portage se charge elle de lui offrir factures et bulletins de paye. Elle est également responsable du recouvrement en cas de paiements non honorés de la part du client.

« Nous sommes plutôt sur une population de quinqua, même si elle a tendance à se rajeunir, puisque lorsque vous avez cotisé pendant 30 ou 40 ans au régime social, Cpam et Agirc, par exemple, vous n’avez pas spécialement envie de passer au régime social des indépendants pour votre retraite », renseigne François Clément.

Le portage salarial aurait également un enjeu d’attractivité des indépendants face aux grandes entreprises. « La tendance du marché veut que l’on soit plus sur de la prestation de service que d’embauches classiques », argumente-t-il, « or pour une entreprise comme Total, qui doit faire appel à des milliers de missions par an, elle préfère faire appel à des sociétés de portage pour avoir un canal unique, éviter de se retrouver avec des milliers de factures supplémentaires et avoir à référer des micro-entreprises ».