Leur mode opératoire n’a rien de révolutionnaire, mais il n’est reste pas moins traumatisant pour leurs victimes. Dont cette dame âgée de 71 ans, qui n’a pas souhaité être présente lors du procès. Ils doivent répondre de vols avec arme, pour des « home-jacking » commis en octobre 2016 à Chaville et dans le Val-de-Marne, rapporte le Parisien.

Les deux frères ont attendu que leur victime revienne de ses courses, dans la matinée du 12 octobre, pour s’engouffrer chez elle lorsqu’elle rentrait la clef dans la serrure de son appartement. L’un des frères pointe une arme de poing sur la femme, et l’oblige à pénétrer chez elle.

Tentant de courir vers la fenêtre pour appeler à l’aide, elle est rattrapée par le malfrat, qui la frappe à coups de crosse. La photo de sa blessure, prise lors de son arrivée à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart, dévoile une femme paniquée, une plaie sanguinolente au milieu du front.

Pour l’enquêteur qui est venu témoigner à la barre, vendredi : « Elle était traumatisée, avait peur mais a gardé un certain flegme. Mais on l’a vu changer au fil du temps. Comme si elle prenait conscience de son traumatisme ».

Piégée dans son appartement, la dame est menacée de mort, et doit céder ses objets de valeur. Elle ouvre ses tiroirs à bijoux et est également obligée de donner son téléphone ainsi que son code de carte bleue. Alors que les deux frères surveillent leur victime, un complice effectue deux retraits de plusieurs centaines d’euros dans un distributeur de la rue.

L’enquête s’est résolue rapidement, selon l’enquêteur qui témoigne à la barre : « On a récupéré les images de vidéosurveillance du distributeur et de la RATP. Et on a retracé leur parcours », explique-t-il avant d’ajouter : « Ils avaient pris le téléphone de la victime. La géolocalisation de son téléphone correspond au trajet en métro » que les trois accusés ont ensuite pris. Le verdict tombera mercredi 30 janvier.

PHOTO : LA GAZETTE DE LA DEFENSE