Un pistolet dont on ne connaît pas la provenance, sur lequel aucune empreinte n’a été retrouvée, pas de témoins, de vidéo-surveillance ni d’aveux… Le mystère entourant la mort de Mohammed, d’une balle de revolver derrière la tête, une nuit d’avril 2016 avenue Gabriel Péri à Colombes, s’enferme dans un brouillard persistant.
Seul à pouvoir élucider ce décès par balle, Marvin, dans le box des accusés. Il l’avait rejoint et avait pris des photos, sur lesquelles on voit la victime, arme à la main, tout sourire. Pour lui, c’est Mohammed qui a rapporté l’arme. Il s’enferme dans des explications peu plausibles : « je ne me souviens plus. Je suis encore bouleversé. Je n’en dors plus. »
Pour la famille de Mohammed, Marvin est coupable de meurtre. La nuit du décès de Mohammed, Marvin s’est enfuit, a essayé de cacher l’arme et son téléphone sur lequel il a pris les photos, a probablement essuyé les empreintes, même si officiellement, il réfute. Le président du tribunal ne cache pas qu’il trouve la situation « pas très normale ». La procureure, elle, a demandé trois ans de prison dont un avec sursis. Jugement le 19 février.