Le dixième salon de l’emploi, de l’hôtellerie et de la restauration, proposé le 20 novembre dernier à Puteaux, visait à mettre en contact postulants et recruteurs, dont ceux du quartier d’affaires. Parmi les participants, des hôtels prestigieux comme le Hilton, mais également Sodexo, la multinationale française de services de restauration, bien implantée à la Défense avec sa branche restauration d’entreprise, qui multiplie sa présence dans les salons car elle ne cache pas être en mal de candidats.

L’entreprise aux quelques 19 restaurants d’entreprise à la Défense, dénombre pas moins de 385 postes à pourvoir sur l’ensemble de la région Île-de-France. « Sur la Défense, nos clients sont principalement des entreprises comme Total ou la Société générale, et on recherche beaucoup de profils cuisinant, explique le salarié présent au salon. C’est-à-dire toute personne dont la profession touche à la cuisine, comme chef de cuisine, cuisinier, etc… ». Cinquante-quatre de ces postes seraient à pourvoir sur le département des Hauts-de-Seine, et une vingtaine sur La Défense.

« Le secteur de la restauration est un secteur régulièrement sous tension, commente Yann Queré, responsable adjoint de l’antenne putéolienne de la Mission locale Rives de Seine. Les gens n’ont pas forcement vocation à rester très longtemps, c’est un métier où il y a beaucoup d’heures, il y a beaucoup de postes au Smic, mais en même temps, tellement de bouches à nourrir. »

« Il y a plus d’offres que de demandes, et beaucoup de turnover, à cause principalement de l’amplitude horaire, constate pour sa part le salarié de Sodexo. C’est un marché important, tout le monde peut trouver du travail, n’importe où, n’importe quand. » Pour tenter de limiter le turnover, et de faire rester ses employés, Sodexo a décidé de changer de stratégie, et de former ses collaborateurs en interne pour les faire évoluer.

« Il y a tellement d’offres qu’il y a quelques jours, un de nos employés a démissionné pour aller chez nos concurrents d’Elior (autre entreprise de restauration collective, Ndlr), pour seulement 50 euros de plus sur la paie », confie l’entreprise. Sur la table du stand, une pile massive de CV indique que la pêche a été bonne ce jour-là. « La plupart des CV dont des CV de commis de cuisine, d’employés, de plongeurs ou de chefs de partie », indique Sodexo.