Courbevoie connaît actuellement une prolifération inquiétante des petits rongeurs, notamment aux abords des friches des multiples chantiers du quartier Gambetta et du Monoprix du Faubourg de l’arche. « La présence des rats est due aux travaux, ainsi qu’aux incivilités des habitants, commente Marie-Pierre Limoge (LR), première adjointe au maire de Courbevoie. Les poubelles à moitié ouvertes et les déchets alimentaires sont des appâts pour les rats, qui remontent également à proximité des chantiers à cause des vibrations qu’ils entraînent ».

Un certain nombre de petits rongeurs ont été repérés aux abords de l’enseigne Monoprix du quartier du Faubourg de l’arche, et il semblerait même « aux portes du magasin », commente une habitante, présente lors du conseil de quartier du 20 novembre dernier. « Le service communal d’hygiène et de santé de la ville travaille sur le sujet, informe Marie-Pierre Limoge. La prochaine campagne vise à enlever les plantes et fermer les terriers près du Monoprix, parce qu’il est difficile de les localiser à cause des plantations ».

« Une campagne est également menée dans le quartier de Gambetta, où les rats sortent à cause du chantier Eole, continue l’adjointe au maire. Nous avons été sollicités par Suez qui cherchait un pôle d’expérimentation à sa solution. Il serait question notamment de supprimer les buissons qui permettent de dissimuler les terriers. »

Elle complète : « On sait maintenant que les traitements pour empoisonner les rats fonctionnent de moins en moins, parce que les rats s’habituent. » Plusieurs études ont été réalisées localement selon Marie-Pierre Limoge. Elles montreraient « qu’il n’y a pas plus de rats à Courbevoie qu’ailleurs », mais en revanche, « qu’ils sortent plus parce qu’il y a des conditions réunies favorables à leur sortie, travaux et incivilités ».

La question des rats s’était déjà invitée lors du conseil municipal de Courbevoie, en octobre dernier, parmi les nombreux dossiers à l’ordre du jour. Elle avait été soulevée par l’élu d’opposition Karim Larnaout (DVG). En réponse, la mairie avait répondu qu’une campagne de traitement de l’ensemble des bâtiments municipaux et des espaces verts avait pris fin le 12 octobre dernier.