Seuls, accompagnés par des amis ou des parents, les visiteurs du pôle universitaire privé Léonard de Vinci semblaient impressionnés par le dispositif mis en place samedi 17 Novembre dans ses locaux de la Défense, à l’occasion des portes ouvertes. Cent élèves de chacune des trois écoles accueillaient en effet le flot d’arrivants aux attentes bien distinctes, venus par curiosité, pour se réorienter ou compléter leurs cursus.

En ordre de bataille, les élèves des trois écoles se démarquent par leur t-shirt : rouge pour l’Ecole supérieure d’ingénieurs Léonard de Vinci (Esilv), bleu pour l’Ecole de management Léonard de Vinci (EMLV), orange pour l’Institut de l’internet et du multimédia (IIM). Pour encourager leur présence, l’école leur donne en effet des « points bonus », qui peuvent rattraper une mauvaise note.

Parmi les curieux, majoritairement des élèves de terminale, Nicolas et Thomas sont venus de l’école Saint-Thomas de Villeneuve, située à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) : « On est dans la même classe, en STMG, on est venus pour voir à quoi ressemblait le campus », expliquent en chœur les deux copains. « Franchement on est plutôt impressionnés par la taille, par rapport à notre lycée, c’est immense ! », glissent-ils.

Pour Thomas, 17 ans, qui habite Nanterre et « vient tous les jours à la Défense », une particularité proposée à Léonard de Vinci l’a motivé à venir ce samedi matin : « Le campus a une option e-sport qui donne des crédits académiques (voir la précédente édition de La Gazette, Ndlr), je vais m’entraîner comme un fou pour être accepté ! »

Emma, elle, est venue seule. Elle souhaite se « renseigner pour lui sur l’école d’ingénieurs Esilv, parce qu’il est très intéressé par les énergies durables », note-t-elle des envies de son fils Ludovic, 18 ans, élève au lycée international de Saint-Germain-en-Laye. « Nous sommes Irlandais et il est quadrilingue, donc idéalement, il faudrait une école qui mette en avant ses compétences en langues », détaille-t-elle avant de se faire happer par la masse des élèves.

Les élèves des trois écoles, dont la présence est encouragée par des « points bonus », vantent les mérites de leurs écoles respectives.

A peine arrivé, Matthieu, 17 ans, est emmené pour faire un tour du site. Élève de 17 ans en terminale S près de Mantes-la-Jolie (Yvelines), il vient parce qu’il « a découvert l’école dans un salon de l’orientation parisien », et souhaite « voir quelque chose de concret ».

Béatrice et Lucie, lycéennes de Courbevoie, reviennent tout juste d’une visite. Elle semblent séduites « par les associations et les salles de sport », elles qui voulaient se renseigner sur l’école de management. « On est venu pour visiter parce qu’on a un ami en commun qui est déjà dans l’école, et il nous l’a conseillée, rapportent-t-elles. Ce n’est pas tellement la Défense, mais surtout le campus qui nous plaît. »

Les salons apportent une masse importante des visiteurs lors des journées portes ouvertes. Selon Amira, qui s’occupe des admissions et de la promotion de l’IIM, la « saison des salons » a débuté mi-octobre. Pour faire la promotion de l’école, les équipes de l’IIM ont ainsi fait le déplacement jusqu’à la dernière édition de la Paris games week, un évènement qui attire plus de 300 000 visiteurs autour du thème des jeux vidéo.

Anna, elle, n’est plus lycéenne. Étudiante en première année d’études d’art à Amiens, elle vient pour se renseigner sur le programme « création et design » de l’IIM, accompagnée par son père, sa sœur et sa mère. Selon cette dernière, qui ne comprend pas bien la passion soudaine de sa fille pour le web, il est « important d’être là pour elle, même si on la voit pas tellement dans ce type de formation ». Pour ceux qui, comme Anna, souhaitent se réorienter lors de leur L1, les trois écoles ont mis en place des rentrées décalées, à partir de février (voir encadré).

Enfin, certains viennent pour intégrer l’école après quelques années d’études au compteur. C’est le cas d’Adama Bakary, venu d’Essonne après deux ans à l’Iris, une école supérieure d’informatique et du numérique. Il cherche en effet des cours de « marketing digital » qui ne sont pas dispensés dans son école actuelle. Après avoir discuté avec des responsables de l’IIM, il semble décidé : il passera sa prochaine année à la Défense.

Rentrée décalée : se réorienter après un début d’année manqué

L’accès au secondaire peut devenir « anxiogène », souligne le pôle universitaire privé Léonard de Vinci, pointant du doigt un choix d’orientation difficile pour les anciens lycéens,qui se retrouvent parfois dans des filières qui ne leur correspondent pas. C’est pour répondre à cette situation que les trois écoles du pôle offrent au total 130 places supplémentaires en février.

Avec pour objectif de « transformer l’échec en réussite », ces rentrées tardives permettent de ne pas perdre une année en avançant dans son parcours académique. Les élèves sélectionnés intègrent une promotion spéciale, pour un semestre « marathon » de 20 semaines de cours accélérés. Le système semble fonctionner : le campus se targue d’avoir, pour la quatrième année consécutive, 90 % de passage en deuxième année.

Pour l’école de management EMLV, c’est sur le site internet du concours Link qu’il faut candidater, pour une session du 21 au 23 janvier 2019. Les épreuves orales et écrites sélectionneront 30 lauréats. L’école d’ingénieur Esilv ouvre les candidatures le 1er décembre sur la plateforme Avenir + (50 places, Ndlr). L’Institut de l’Internet et du multimédia (IIM) ouvre également 50 places supplémentaires sur dossier, inscription sur le site de l’école. L’admission pour l’ESILV et l’IIM passe par dossier, lettre de motivation et entretien.