Depuis quatre ans, villes, villages et institutions commémorent le centenaire de la première guerre mondiale. A l’occasion des cent ans de la fin des hostilités, événements et commémorations se succèdent jusqu’au dimanche 11 novembre et même après. Les Archives départementales des Hauts-de-Seine sont particulièrement sollicitées à l’occasion de ces célébrations, et lancent une grande collecte auprès des habitants du département.

Des communes situées autour de la Défense, Puteaux a mis les petits plats dans les grands pour cet anniversaire de la paix de 1918. Elle propose ainsi plusieurs expositions du 6 au 20 novembre à l’hôtel de ville, et une conférence sur Rolland Garros le lundi 12 novembre. Samedi 10 novembre, les clients du marché pourront acheter le « pain des Poilus » fabriqué par un boulanger des Ardennes. Les recettes de cette « réplique fidèle de celui qui était distribué aux soldats français », vendue 5 euros, seront reversées à la branche putéolienne de l’association Souvenir français.

Toujours à Puteaux, une cérémonie des associations patriotiques est donnée le dimanche à 10 h au cimetière. Plus original : la reconstitution d’un procès historique portant « sur l’escroquerie des monuments aux morts » sera proposée quelques jours plus tard, le vendredi 16 novembre, à 18 h 30 au tribunal d’instance putéolien.

Enfin, une messe rendra hommage aux anciens combattants du premier conflit mondial à l’église Sainte-Mathilde. L’église catholique sera aussi très présente pour les commémorations à Nanterre, avec une messe célébrée par l’évèque à 11 h, précédée, comme dans bien d’autres clochers de France, par une volée de cloches de 11 min. Un concert dédié à la paix sera ensuite proposé à 15 h.

Des communes situées autour de la Défense, Puteaux a mis les petits plats dans les grands pour cet anniversaire de la paix de 1918.

Depuis le 16 septembre, et ce jusqu’au 15 février 2019, les Archives altoséquanaises, situées à Nanterre, proposent une exposition de 130 documents et objets intitulée 1918, entre guerre et paix. Elle propose aux visiteurs « un portrait des Hauts-de-Seine à la fin de la guerre », mais aussi dans une seconde partie une présentation des « traités de paix » signés à Neuilly-sur-Seine et à Sèvres, comme de « la reconstruction », et revient en conclusion « sur les célébrations du 11 novembre 1920 », précise le communiqué de presse de l’exposition.

« Jusqu’au 11 novembre 1918, et même s’il est loin du front, le territoire des Hauts-de-Seine participe activement à l’effort de guerre, détaille-t-il de l’histoire départementale. Les usines sont massivement devenues des usines de guerre fabriquant obus, chars et avions de combats, l’armée dispose de nombreux établissements à Boulogne, Vanves ou Saint-Cloud, plus de 80 hôpitaux sont présents. La population civile doit subir des rationnements, et est menacée par les bombardements de l’aviation et des canons allemands. »

Compte tenu de l’importance et de sa longueur, « de multiples documents d’archives » issus des soldats sont encore conservés par leurs descendants : « Correspondance entre les soldats et leurs proches, carnets de croquis pris sur le vif au milieu des combats ou en captivité, carnets de chants, photographies, souvenirs écrits après la guerre… »

Les Archives départementales sollicitent donc l’ensemble des Altoséquanais dans le cadre d’une collecte proposée du lundi 5 au vendredi 9 novembre. « Vous conservez dans votre grenier ou au fond d’un placard des documents concernant la période 1914-1918 ? […] Venez remettre vos souvenirs familiaux », engage l’institution, qui propose plus d’informations sur lagrandecollecte.fr.