Primal scream est une exposition qui « témoigne des évolutions du graffiti et lie à la fois photographies et œuvres plastiques pour raconter l’expérience libertaire du graffiti » indique le site internet spécialisé dans l’art, Artistikrezo. L’artiste Blade et la photographe Martha Cooper exposent jusqu’au 31 décembre 2018 à l’Alternatif avec les graffeurs Fuz, 1UP, Risote, Phil America et Maxime Drouet. Le curateur de l’Alternatif, Amine Bouziane, a souhaité proposer une rétrospective des actes fondateurs du graffiti, depuis les années 1980, jusqu’à aujourd’hui.

« L’accent a été mis sur les œuvres classiques et une des photographes qui font autorité dans le domaine, à savoir Martha Cooper », indique Patrick Bonduelle, directeur de la communication du groupe Culture et patrimoine, gestionnaire des lieux. Blade « est incontournable lorsqu’on vient à parler de graffiti new-yorkais, indique le site internet Artistikrezo. Présent dés les prémices du mouvement, il est actif à partir de 1972 d’abord sur les bus et les fourgons postaux puis sur les métros new-yorkais ».

« J’ai commencé à quinze ans, maintenant j’en ai 62 ans », sourit Blade. « Entre 1972 et 1984, j’ai peint 5 000 trains. Mes œuvres sont ensuite passées du graffiti à de l’art beaucoup plus construit », a confié l’artiste lors du vernissage. Ses œuvres sont notamment immortalisées par l’anthropologue, Martha Cooper qui est également photo-reporter pour le National Geographic et le New-York Post.

L’exposition est en libre accès du lundi au vendredi (hors privatisation de l’Alternatif, Ndlr) de 9 h à 19 h, jusqu’au 31 décembre 2018.

Très vite dans les années 70, elle se prend de passion pour une culture naissante à New-York, le graffiti, et immortalise ce phénomène. Parmi les artistes exposés, le collectif berlinois 1UP peint aussi bien dans sa ville que dans le reste du monde, jusqu’aux confins de l’Asie et des autres continents.

L’artiste parisien Fuzi revendique, quant à lui « un art brut et radical qui s’affranchit des codes et des fioritures et s’impose comme les lacérations qu’il pratiquait sur les banquettes des trains de la ligne nord », indique le site internet. Également tatoueur dans la vie, il dessine sur le skaï des banquettes des sièges des trains. Maxime Drouet propose des vitraux d’un nouveau genre, en désossant les vitres taguées des trains et en les érigeant en œuvre d’art grâce à un dispositif d’éclairage.

« Au début les graffeurs taguaient sur les trains, les murs, leur objectif était d’être vus par le plus de monde possible dans l’espace urbain, informe Patrick Bonduelle. Martha Cooper a un rôle de témoignage, puisque beaucoup de ses œuvres ont disparu aujourd’hui, et maintenant, les trains tagués sont tout de suite écartés pour éviter l’exposition. »

« Tous ont su capter sur quarante ans et aux quatre coins du monde, l’énergie et l’éphémère d’une culture fugace où la photographie et la peinture s’inscrivent à la fois comme témoignage et legs testamentaire de ce qui est et ne sera bientôt plus », indique le site internet de l’Alternatif. L’exposition est en libre accès du lundi au vendredi (hors privatisation de l’Alternatif) de 9 h à 19 h, jusqu’au 31 décembre 2018.