Un trentenaire se tenait debout dans le box des accusés, vendredi 28 août dernier au tribunal de Nanterre. Accusé de trafic de cannabis et de cocaïne, il demandait, assisté de son avocat, sa libération dans l’attente de son procès. Quelques temps plus tôt, son complice, lui aussi en détention provisoire, avait été libéré. L’homme espérait donc qu’on accède à sa demande.

« Son complice dans cette affaire a été libéré alors qu’en plus, il était armé, insiste l’avocat lors de l’audience. C’est vrai que, lui, reconnaît les faits, pas mon client. » De plus, la défense du trentenaire dans le box, insiste : « Les deux sont récidivistes ». L’homme habitant le Val-de-Marne, assure en plus qu’un restaurant du 17ème arrondissement promet de l’embaucher. Une offre très sérieuse à « 4 000 euros par mois », détaille le procureur dubitatif.

« Je comprends, il vient tenter sa chance », poursuit celui-ci qui demande finalement à ce qu’il reste en prison, de peur que la promesse d’embauche soit fausse. « Ça n’est pas un mensonge, lui soutient le prévenu. Ça fait un an que je suis en prison, j’en ai marre. » Le tribunal rejette finalement sa demande, il sera jugé pour cette affaire en septembre prochain.

RAPPEL
Les condamnations en première instance ne sont pas définitives puisque susceptibles d’appel. Jusqu’à leur condamnation définitive, les prévenus sont donc toujours présumés innocents.

PHOTO : ILLUSTRATION / LA GAZETTE DE LA DEFENSE