C’était le 7 mai 2013 « vers 15 h 15 », nous rappelle Le Parisien, une Renault 21 verte fonce sur un distributeur de billets à proximité du rond-point des Bergères, à Puteaux. À son bord, un homme casqué qui pénètre dans l’agence BNP et dérobe plus de 140 000 euros. Il s’enfuit avec son butin, laissant sur place sa « voiture-bélier » en flammes.

Quatre ans après ce braquage impressionnant, deux frères devaient comparaître devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine, à Nanterre. Le dit procès était prévu en novembre 2017… Mais n’a jusqu’ici jamais eu lieu. C’est l’ADN qui, à l’époque, avait confondu les deux suspects, relate notre consœur du Parisien. Originaires du Petit-Colombes, ils avaient 23 et 28 ans au moment du braquage. Aujourd’hui, l’un est introuvable. Il a disparu après la fin de sa détention provisoire, en août dernier, survenue pour une autre affaire. Un autre braquage, avec le même mode opératoire, orchestré contre une agence BRED dans le 17e arrondissement de Paris. Pour ces faits, il a été condamné à huit ans d’emprisonnement. Mais actuellement, ni lui, ni les 140 000 euros dérobés à Puteaux ou les 86 000 euros dérobés à Paris n’ont été retrouvés par les forces de l’ordre.

Son frère aîné, en revanche, est présent au procès qui a débuté ce lundi. Un procès qui a été reporté quatre fois ! Arrêtés en 2014, les deux suspects devaient passer la cour d’assises des Hauts-de-Seine en 2017. Sauf que l’un des avocats est souffrant, le procès est donc reprogrammé… en mai 2019. À la date choisie, Me Éric Dupond-Moretti, nouvel avocat d’un des frères, est retenu dans une autre cour d’assise. Nouveau renvoi, début octobre 2019. Jamais deux sans trois… Le suspect défendu par Me Éric Dupond-Moretti est alors hospitalisé pour un problème cardiaque. Le procès est donc décalé à la mi-octobre… Pile au moment où le frère aîné, libéré depuis, est arrêté en Espagne. Le transfert est impossible pour les dates choisies : du 11 au 15 octobre. Les délais sont trop courts, précise Le Parisien.

In fine, c’est donc neuf ans après les faits que ce procès commence. À la barre des accusés, un seul homme : le frère aîné. Ça tombe « bien », c’est son ADN qui a été retrouvé sur la plaque d’immatriculation (une fausse) de la Renault 21 verte. Une preuve irréfutable à laquelle s’ajoute le rapport de Police qui fait suite à un épisode de surveillance accrue. L’homme ne comptait à priori pas s’arrêter au seul distributeur de billets de la BNP de Puteaux, il a été aperçu « en repérages » devant plusieurs agences BNP et BRED des Hauts-de-Seine : à Courbevoie, Rueil-Malmaison, Nanterre, mais aussi dans les Yvelines.

Reste à savoir si rien ne viendra, cette fois-ci, perturber la tenue du procès. Il devrait durer toute la semaine… Affaire à suivre, donc.