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Depuis 1999, le 25 novembre est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. À l’occasion de cette journée, les collectivités et associations se mobilisent tout particulièrement pour sensibiliser à cette violence encore si courante. La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, définit la violence à l’égard des femmes comme : « tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».

Depuis quelques années, notamment depuis le #Metoo, la parole des femmes se libère de plus en plus, donnant enfin à voir l’abyssal travail qu’il reste à faire pour atteindre l’égalité entre les hommes et les femmes. Une égalité qui passe évidemment par le respect des droits, similaires à toute personne. Or, d’après le collectif Nous Toutes, au 13 novembre 2022 en France, 115 féminicides ont déjà été répertoriés. Des efforts sont faits, à l’échelle nationale, pour endiguer ce fléau et pourtant, l’année dernière, entre 2020 et 2021, ce chiffre augmentait de 20 %. Le Département des Hauts-de-Seine, qui rappelle sur son site internet qu’en moyenne, en France, « une femme décède tous les 2,7 jours sous les coups de son conjoint » est également concerné par cette triste réalité. Le Parisien titrait même un article, le 15 février 2022, ainsi : « Hauts-de-Seine : forte hausse des violences intrafamiliales et sexuelles en 2021. » Une hausse qu’expliquait alors le préfet Laurent Hottiaux par « les périodes de confinement propices à ce type de violences », invitant à remettre les choses dans un « contexte de libération de la parole des victimes », qui s’accompagne selon lui d’une « meilleure prise en charge » et « d’un meilleur accompagnement de ces mêmes victimes ».

À Nanterre en effet, la Mairie déploie beaucoup d’efforts pour les droits des femmes. Cette année, elle s’est illustrée avec l’inauguration de l’École Française des Femmes et l’ouverture de la Maison des Femmes. L’année dernière, la Municipalité mettait en place un visiophone et tout un dispositif réservé aux victimes de violence à l’entrée du commissariat. C’était alors une première en Île-de-France ! À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Ville propose tout un programme d’événements, à retrouver sur son site internet. Parmi ces événements, les Nanterriennes et Nanterriens sont invités à se sensibiliser au cybersexisme (c’est-à-dire le sexisme en contexte numérique) lors d’une rencontre avec l’association Stop Fisha, ou à participer à un atelier de boxe pour « reprendre confiance en soi ». Un atelier « Apprendre à te connaître », visera exclusivement les jeunes de 14 à 20 ans.

La Ville de Puteaux, à l’approche du 25 novembre, a décidé de dédier la Une de son magazine municipal aux violences faites aux femmes, avec la campagne nationale Orange Day. Cette campagne annuelle, portée par l’ONU Femmes, se compose de « 16 journées d’action contre les violences faites aux femmes ». Elle débute à compter du 25 novembre. Pour cette occasion, la Ville de Puteaux propose plusieurs actions fortes « dans une démarche de sensibilisation ». Exposition Blessures de Femmes, du samedi 19 au dimanche 27 novembre, au Palais de la Médiathèque. Projection-débat du film Jusqu’à la garde (2017), de Xavier Legrand, le mardi 22 novembre, à 20 h, au Cinéma Le Central. Cours de self-défense gratuits dédiés aux femmes, le samedi 26 novembre, à 14 h, au Palais des Sports de l’Île de Puteaux. La Ville rappelle qu’elle possède un Conseil Égalité femme-homme depuis 2006. Cette instance citoyenne, composée de 15 Putéoliens et Putéoliennes, possède trois commissions et propose des actions concrètes en matière d’égalité.

De son côté, Suresnes met aussi la sensibilisation en avant, et invite ses habitants sur son site internet : « Ne détournons plus le regard ». Le programme d’action et de sensibilisation de la Mairie « s’étend au-delà de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ». Dès le samedi 19 novembre et jusqu’au 30 novembre, les événements s’enchaînent. Surtout, la Ville de Suresnes a à cœur d’éduquer et de sensibiliser les jeunes à la question des violences faites aux femmes. Des actions seront donc menées au plus près d’eux, dans les lycées. Les élèves se verront notamment distribuer des « violentomètres ». Depuis 2019, le Département des Hauts-de-Seine expérimente ce dispositif, développé à la demande de la Région Île-de-France par le centre Hubertine Auclert. Disponible dans l’ensemble des services sociaux du Département accueillant du public, il vous aide à « mesurer » si votre relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences.