Le Groupe de Puteaux, autrement appelé Section d’Or, est un mouvement artistique lancé par Jacques Villon, peu de temps avant la Première Guerre mondiale. On retrouve, dans les œuvres des différents artistes de cette école, une influence non négligeable du cubisme. Et Pierre Loeb, qui est mis à l’honneur à la Maison Lorilleux dans une nouvelle exposition, fait partie de cette mouvance. Il en est même le dernier représentant vivant.

L’inspiration cubiste se retrouve dans les œuvres de Pierre Loe. Mais on retrouve également dans ses toiles des figures très carrées, presque géométriques. Mais avec des couleurs très vives, très intenses, les œuvres de l’artiste semblent également prendre leurs inspirations du mouvement fauviste et être, en fin de compte, un savant mélange des deux ­mouvances.

Que retrouve-t-on dans l’œuvre de Pierre Loeb ? Des personnages, des paysages, des panoramas de villes, des scènes de vie ou de spectacles. Les sujets sont variés, la luminosité est forte, les couleurs sont vives, les traits sont ciselés et donnent presque l’impression que les visages, les monuments, les objets sont presque étirés.

Cette impression est due aux nombreuses lignes que l’on voit sur les tableaux, et qui renforcent la finesse et l’aspect étiré et géométrique. Une impression recherchée par l’artiste qui a confessé lui-même ses intentions en une simple phrase : « Je cherche la géométrie cachée de la nature ». Et le rendu peut perturber car on ne sait parfois plus trop si les réalisations sont harmonieuses ou désordonnées. Ou un peu des deux ? Elles ont pour but, en tout cas, de retracer les ressentis du peintre devant chacune des scènes qu’il a pu retranscrire.

Visible depuis le 15 octobre, l’exposition « Les couleurs d’une vie » sera installée jusqu’au 27 novembre. Elle sera accessible à la Maison Lorilleux (157 rue de la République, au Parc du Moulin) les vendredis de 16 h à 20 h, et les samedis et dimanches de 14 h à 18 h. L’entrée est libre.

Crédits photo : VILLE DE PUTEAUX