Nouvel épisode dans la saga du projet Eole. Après l’annonce d’un nouveau retard d’un an pour le projet de prolongement du RER E à Nanterre et Mantes-la-Jolie, la présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, aurait sommé la SNCF de raccourcir ces délais annoncés, selon Le Parisien.

La présidente d’Île-de-France Mobilités a en effet fait part de son mécontentement par le biais d’une lettre, alors que les dates de livraison sont désormais confuses : le prolongement du RER E à Nanterre, qui devait être acté pour mi-2023, devrait plutôt voir le jour au printemps 2024. Cependant, ce ne sont pas les infrastructures qui retardent le projet, mais bien la livraison des 38 nouveaux trains par Alstom, comme le glisse la SNCF au quotidien. Pourtant, le constructeur se défend, et affirme que son calendrier est bien conforme. « Tout le monde savait dès le début que ces dates n’étaient de toute façon pas réalistes. À commencer par certains élus », lâche un spécialiste au Parisien. Quant au prolongement jusqu’à Mantes-la-Jolie, il n’y a tout simplement plus de date annoncée, preuve du flou qui entoure le projet.

Une situation que déplore Valérie Pécresse. Dans son courrier adressé à la SNCF, la présidente d’IDFM réclame une mise en service à Nanterre pour la fin de l’année 2023. Elle a démontré dans son courrier que cela était possible, notamment grâce à « une réalisation croissante des missions en fonction des livraisons de rames ». Elle plaide également pour une livraison finale jusqu’à Mantes-la-Jolie pour fin 2025, rapporte le quotidien.

Ces retards à répétition s’ajoutent à de nombreux soubresauts, qui s’accumulent depuis le lancement d’Eole. Initialement prévu à 1,7 milliards d’euros, le budget a explosé jusqu’à atteindre 3,7, puis 5,4 milliards d’euros. Une situation qui irrite les usagers, mais également les élus qui se réunissent depuis des mois avec la SNCF pour trouver des solutions de ­financement.