C’était un projet largement attendu par l’une des plus grandes communautés juives d’Île-de-France. Comme l’a annoncé Le Parisien, le nouveau centre communautaire israélite de Levallois-Perret a ouvert ses portes. La grande bâtisse imaginée par l’architecte Antoine Delaire, se trouve à l’angle des rues Danton et Baudin. Elle est reconnaissable à sa façade immaculée, à ses immenses fenêtres et à son inspiration Art Déco. L’inauguration a eu lieu le 14 septembre, en présence notamment du ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin.

Sur le site de l’Association Cultuelle et Culturelle Israélite de Levallois (CCL), le nouveau centre est décrit comme « un lieu de prières, d’études, d’échanges interculturels, de communication et de transmission ». Un projet à 12 millions d’euros dont la construction de la partie culturelle a été en partie financée par la région Île-de-France, le Département des Hauts-de-Seine et la Ville de Levallois-Perret. Pour la partie cultuelle, le financement dépendait uniquement des dons des fidèles et des mécènes. Et si le nouveau centre communautaire porte le nom des grands-parents du milliardaire Patrick Drahi, « Anna et Simon Drahi », c’est parce que le magnat des médias est le principal mécène du lieu.

En tout, il s’agit d’un espace de 2 200 m2 comprenant, dès l’entrée, une synagogue circulaire de 400 places pouvant accueillir 260 hommes et 140 femmes. Le jour de l’inauguration, c’est Edmond Amsellem, administrateur du centre communautaire en charge du projet, qui a fait la visite. Le centre possède cinq niveaux, avec, au sous-sol le bain rituel utilisé pour les ablutions nécessaires à certains rites du judaïsme, le mikvé. Cet espace pensé « comme un véritable spa », d’après nos confrères du Parisien, est accompagné d’une salle de danse donnant sur un patio. Un étage est dédié à l’administration, au-dessus, au troisième, on retrouve une immense salle de réception. Enfin, le dernier étage dispose de salles pouvant servir à divers usages. Sur le toit du centre, un rooftop ­végétalisé a été ­aménagé.

Lieu de rencontres et de culte pouvant accueillir jusqu’à 700 personnes, le bâtiment nécessitait un système de sécurité adapté. À l’entrée, des doubles sas ont été installés pour contrôler les allées et venues. Car des visiteurs, il y en aura. Lors de l’inauguration, Edmond Amsellem, a bien précisé que ce lieu est duel : d’un côté culturel, « ouvert sur la ville, avec une programmation pour tous les habitants, qui pourra aller du festival de cinéma à des conférences en passant par des expositions ». De l’autre spirituel, avec des salles de cours et des bibliothèques. « Que serait le judaïsme sans l’éducation ? », interroge le rabbin sur le site de l’ACCIL. D’ailleurs, l’ancienne synagogue principale de la ville, située rue Rouquier accueillera de nouvelles classes pour l’École Maternelle Juive de Levallois, « Aide et Éducation », ouverte en 2001.

Crédits photo : Illustration / Ville de Levallois-Perret