Coco Radulescu n’a pas eu une vie facile. Arrivée en France en 2013, elle et sa famille sont longtemps logées par le 115. En tant que citoyens de l’Union Européenne, ils ont légalement le droit de séjourner sur le sol français, rappelle Le Parisien. Seulement voilà, en 2020, ils se retrouvent à la rue. La famille squatte un temps un appartement non habité d’Asnières-sur-Seine et à cette époque, Coco est interpellée trois fois pour « vol en réunion, violation de domicile et destruction ou détérioration de bien d’autrui ».

Des tentatives désespérées de « subvenir aux besoins de ses sept enfants », justifie Leila Castro, membre du Réseau Éducation Sans Frontières du 92. Sauf que ces délits légitiment, selon la préfecture des Hauts-de-Seine, l’OQTF (Ordre de quitter le territoire français) imposé à la maman. Pourtant, aujourd’hui, Coco Radulescu semble avoir repris sa vie en main. C’est en tout cas ce qu’affirme une dizaine d’enseignants du groupe scolaire Elsa-Triolet, à Nanterre, où sont scolarisés les sept enfants de Coco.

Au Parisien toujours, Aline, la maîtresse de maternelle d’un des enfants, affirme, contrairement à ce qu’il est noté sur l’OQTF, que cette maman est très impliquée dans l’éducation de ses bambins. « Elle est là chaque matin, chaque soir, toujours à l’heure, toujours avec un goûter. Les enfants sont très polis ». Aline a fait partie des 30 personnes venues manifester devant la Préfecture de Nanterre, le 29 juin dernier.

À ses côtés, des collègues, des membres du RESF 92, mais aussi Caroline Cor, adjointe au maire en charge de l’action sociale, et Sabrina Sebaihi, nouvelle députée (Nupes) de la 4e circonscription. « En France, en 2022, c’est indécent de séparer une mère de ses enfants, dont une qui a seulement 3 ans », s’est offusquée l’élue qui a contacté le Préfet par courrier.Actuellement, Coco Radulescu se trouve au Centre de rétention administratif (CRA) du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). Elle a déposé un recours devant le juge administratif le 16 juin, trois jours après son arrestation. Dans l’espoir de retourner auprès de ses enfants, elle a entamé, le 23 juin, une grève de la faim.

CREDIT PHOTO : LA GAZETTE DE LA DEFENSE